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Economie et Social

L'Union des entreprises de proximité s'inquiète des refus de certaines demandes de chômage partiel

De nombreuses entreprises de proximité ont dû fermer avec le coronavirus.

De nombreuses entreprises de proximité ont dû fermer avec le coronavirus. - Stephane de Sakutin - AFP

L'U2P s'inquiète que certaines mesures du gouvernement soient "inapplicables ou inopérantes". Elle cite notamment le cas du chômage partiel.

L'Union des entreprises de proximité (U2P) s'inquiète que certaines des mesures économiques prises par le gouvernement pour faire face à la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus soient "totalement inapplicables" ou "inopérantes". L'U2P déplore dans un communiqué que "de nombreuses demandes de chômage partiel ne fassent pas l'objet d'une réponse positive sur le terrain alors qu'elles devraient être accordées aux entreprises qui en font la demande".

Elle observe également que "dans de nombreuses situations, les entreprises sont également confrontées à des demandes de justificatifs exorbitantes de la part de leur Direccte (Direction régionale du Travail, NDLR)". Mercredi déjà, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) avait alerté sur l'augmentation des cas de refus de chômage partiel, malgré l'élargissement de ce dispositif par le gouvernement pour préserver l'emploi face à la crise actuelle induite par le coronavirus.

La ministre du Travail Muriel Pénicaud avait alors assuré que "seules 28 demandes de chômage partiel avaient été refusées de façon justifiée". Vendredi soir, le recours au dispositif du chômage partiel avait été demandé par 220.000 entreprises pour 2,2 millions de salariés au total, selon la ministre.

Indemnisation de 1500 euros

L'Union des entreprises de proximité demande également "que l'indemnisation de 1500 euros prévue pour les entreprises non contraintes à une fermeture administrative ne soit pas soumise à une baisse de chiffre d'affaires d'au moins 70% au mois de mars mais au maximum de 50%, sachant que les arrêts d'activité n'ont débuté que le 15 mars".

Un fonds de solidarité, dont les dépenses prévues sur un mois sont de 1 milliard d'euros, a été créé par le gouvernement pour aider les entreprises à faire face aux conséquences économiques et sociales de l'état d'urgence sanitaire provoqué par l'épidémie de coronavirus. 

Il est dédié aux très petites entreprises et aux travailleurs indépendants qui réalisent moins d'un million d'euros de chiffre d'affaires et qui soit auront perdu 70% de leur activité en mars 2020 par rapport à mars 2019, soit ont été obligés de fermer à cause du confinement. L'U2P demande enfin dans son communiqué "que les employeurs puissent imposer, à titre dérogatoire, aux salariés de prendre une partie de leurs congés payés pendant la période de confinement, sans que cette faculté soit soumise à un accord de branche ou d'entreprise" pour ne pas mettre les entreprises de proximité et les TPE "hors délais".

D. L. avec AFP