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Grèce: Pierre Moscovici dit que l'Eurogroupe est "tout près d'un accord" sur la dette

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Les ministres des Finances de la zone euro se réunissent lundi 26 novembre pour discuter du versement d’une tranche de l’aide , ainsi que sur les moyens de rendre sa dette "soutenable". Sur BFMTV, Pierre Moscovici se dit optimiste, à la veille de ce rendez-vous.

La France affiche une nouvelle fois son optimisme sur la Grèce. Ce dimanche 25 novembre, le ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici a encore fait preuve de confiance, déclarant que l’Europe est "tout près" d’un accord sur la dette grecque, lors de son interview sur BFM TV. "Je ne sais pas s'il y aura un accord demain, je sais qu'il est possible et je le veux", a-t-il ajouté.

Lundi, les ministres des Finances de la zone euro se réuniront en compagnie du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, et de la chef du FMI, Christine Lagarde, tous créanciers publics d’Athènes.

Durant cette énième réunion, les dirigeants discuteront du versement d’une tranche de l’aide financière accordée à Athènes, de 31,4 milliards d’euros. La Grèce attend depuis juin dernier que ses bailleurs de fonds lui débloquent cette nouvelle tranche.

Le 21 novembre dernier, la précédente réunion de l’Eurogroupe n’avait pas permis de déboucher sur un accord, et donc sur un feu vert validant le versement de ces fonds. Mais,déjà, Pierre Moscovici indiquait que la zone euro était à "un cheveu" de s’entendre sur le déblocage de cette tranche, soulignant "les efforts considérables de la Grèce".

Des pistes pour réduire le fardeau grec

En parallèle, les créanciers d’Athènes se pencheront également sur les moyens pour rendre la dette grecque "soutenable". Ce qui pourrait passer par différents leviers, dont une baisse des taux d’intérêts, ou encore sur le versement à la Grèce de profits réalisée par la BCE sur des titres de dettes helléniques. Pierre Moscovici n'a pas donné davantage d'indications sur les pistes retenues, assurant qu'il y avait "un menu d'options considérable".

Les bailleurs de fonds d'Athènes devront dans ce but également s’accorder sur une trajectoire de réduction de l’endettement grec. Vendredi, une source du gouvernement grec avait indiqué à Reuters que le FMI accepterait que la dette grecque "soit considérée comme soutenable", si elle permet au pays de ramener son endettement à hauteur de 124% du PIB à l’horizon 2020. Dans cette optique, il resterait encore à trouver un accord sur 10 milliards d’économie pour obtenir l’aval du fonds dirigé par Christine Lagarde.

Julien Marion