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Un effet "psychologique" plus qu'"économique": le patron de la Banque de France "prudent" sur l'impact des JO

Pour le gouverneur de la Banque de France, l'accueil des JO "sera sans doute bon pour l'activité touristique" mais sans que cela ne "change significativement la prévision de croissance tricolore". Il n'exclut toutefois pas un "effet différé".

L'accueil des Jeux olympiques par la France du 26 juillet au 11 août aura davantage un effet "psychologique" qu'un impact "économique", a estimé ce mercredi sur franceinfo le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. "L'effet psychologique, émotionnel est formidable: réjouissons-nous des Jeux!", s'est enthousiasmé le banquier central.

"Ça va être un évènement formidable. Le monde entier qui vient en France, qui va voir la beauté de notre pays, je m'en réjouis beaucoup", a-t-il poursuivi.

"Sur l'effet économique, on est prudents", a cependant nuancé François Villeroy de Galhau. L'accueil des JO "sera sans doute bon pour l'activité touristique, maintenant je ne peux pas vous dire que ça change significativement la prévision de croissance de la Banque de France", a-t-il ajouté.

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Effet "différé"

L'institution a abaissé mardi de 0,1 point sa prévision de croissance pour l'année 2024. Le produit intérieur brut (PIB) devrait ainsi augmenter de 0,8% sur l'année, contre 0,9% anticipés auparavant. François Villeroy de Galhau n'a cependant pas exclu un effet "différé" des Jeux sur l'économie française.

"Si l'image de la France s'améliore encore auprès du monde entier et des Européens, on devrait en bénéficier en terme d'investissements", a-t-il espéré.

"Au passage, ça peut être l'occasion de regagner un peu de confiance en nous. Certes, nous avons pas mal de problèmes mais nous avons aussi beaucoup d'atouts!", a conclu le gouverneur, écartant au passage tout parallèle avec l'accueil des JO par la Grèce en 2004, qui avait aggravé les difficultés financières du pays. Même si la France pâtit d'une dette publique parmi les plus élevées de la zone euro, "le cas de la Grèce était très particulier", a jugé François Villeroy de Galhau.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis avec AFP Journaliste BFM Eco