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Tweet de Patrick Pouyanné: Olivier Véran préfère le voir travailler "pour un accord majoritaire"

Interrogé sur le tweet publié mardi par le PDG de Totalenergies sur sa rémunération, le porte-parole du gouvernement a appelé à être "attentif" aux messages envoyés dans le contexte actuel.

Le gouvernement veut recentrer le débat. Lors du point presse de ce mercredi, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a réagi à la polémique déclenchée, mardi, par le tweet du PDG de Totalenergies. "Libre à lui de communiquer comme il l'entend sur l'évolution de son salaire", a-t-il d'abord commenté.

Mais le porte-parole du gouvernement a aussi appelé, dans le contexte actuel, à être particulièrement "attentif aux messages qu'on envoie".

"Je préfère de Patrick Pouyanné qu'il travaille d'arrache-pied pour négocier un accord majoritaire avec ses salairés pour permettre aux Français de retrouver du carburant et une vie tranquille", a estimé Olivier Véran, ce mercredi.

"Je suis fatigué"

Le dirigeant a en effet tenté de balayer un des arguments principaux avancés régulièrement par ses salariés pour justifier leur demande de hausse de salaire. Ils l'acusent en effet d'avoir gonflé son salaire de 52%.

Pour ce faire, Patrick Pouyanné a décidé de détailler, sur Twitter, sa rémunération sur les cinq dernières années. La publication montre que le salaire annuel du patron de Totalenergies s'est toujours situé autour des 6 millions d'euros à l'exception de l'année 2020 où il est tombé sous la barre des 4 millions d'euros.

Des éléments qu'il a accompagnés d'un message de lassitude.

Je suis fatigué de cette accusation de "m’être augmenté de 52%"- voici la vraie évolution de ma rémunération depuis 2017 - elle est constante sauf 2020 car j’ai volontairement amputé mon salaire et ma part variable a normalement baissé avec les résultats de #totalenergies", a-t-il écrit sur le réseau social.

A gauche, cette déclaration a déclenché de nombreuses réactions et moqueries. Interrogé sur LCI, le numéro de la CFDT Laurent Berger a notamment qualifié d'"hors-sol" la déclaration du PDG du pétrolier tricolore.

Nina Le Clerre