Taxes carburant: pour "la transition énergétique, il fallait envoyer un signal prix" défend Edouard Phillippe
Alors que des consommateurs excédés par la hausse des prix des carburants lancent des pétitions, avec succès, la présidente du groupe PS Valérie Rabault, a interpellé cet après-midi le Premier ministre Edouard Philippe sur la question à l'Assemblée nationale. En un an, le prix du diesel a grimpé de 23% et celui de l'essence 14%. Elle l'a notamment alerté sur un point: le prélèvement de 55 milliards supplémentaire via la fiscalité écologique, quand "seulement 1/5 ira à la transition énergétique".
Le Premier ministre a lui défendu des "partis pris assumés": "Nous avons indiqué très tôt que si nous voulions mettre en place la transition énergétique, il fallait envoyer un signal prix".
Accompagner "les plus fragiles"
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux avait rappelé plus tôt dans la journée que la hausse du prix du diesel faisait partie du programme du candidat Macron pendant la campagne pour la présidentielle. "Quand on a aimé Nicolas Hulot, on assume d'avoir une fiscalité" destinée à faire évoluer les comportements des Français sur ce terrain, avait-il argumenté.
Pour le Premier ministre ce signal envoyé via la fiscalité devrait être "très prévisible et irréversible". "Nous voulons faire en sorte que l’utilisation constant et croissant du fioul ou du pétrole soit moins simple", a-t-il poursuivi. "Dans l’augmentation actuelle que nous connaissons 70 a 75% du prix vient de l'augmentation de la matière première et 20 à 25 % résulte de décisions assumées par le gouvernement".