Sophie Binet: "la radicalisation, c'est celle du gouvernement et c'est inacceptable"

A la sortie de la réunion entre le gouvernement et l'intersyndicale, la Secrétaire générale de la CGT estime que le gouvernement est "dans une réalité parallèle".

Après moins d'une heure de réunion entre le gouvernement et l'intersyndicale, le constat d'échec est patent. A la sortie, Sophie Binet, Secrétaire générale de la CGT, témoigne de sa "colère froide".

"On a l'impression que le gouvernement est dans une réalité parallèle, il faut atterrir, il faut regarder ce qui se passe dans le pays, la colère sourde dans le pays", souligne-t-elle.

"Une stratégie du pourrissement criminelle"

Appelant à une massive mobilisation pour la journée de jeudi, la responsable réfute le risque de radicalisation des manifestants.

"La radicalisation, c'est celle du gouvernement et c'est ça qui est inacceptable" explique-t-elle.

"Il faut retirer cette réforme, répète Sophie Binet. Tout ça pour 12 milliards d'euros que le gouvernement prétend vouloir trouver avec cette réforme alors qu'on a trouvé des centaines de milliards d'euros pour le "quoi qu'il en coûte", qu'on a trouvé des centaines de milliards d'euros pour augmenter les budgets militaires, alors que toutes les organisations syndicales ont fait des dizaines de propositions de financements alternatifs qui n'ont même pas été examinées par le gouvernement".

Interrogée par BFMTV, la responsable assène "que la stratégie de pourrissement du gouvernement est criminelle, elle est grave".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business