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Retraites: Geoffroy Roux de Bézieux juge "raisonnable" la concertation de trois mois sur la réforme

La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé à l'issue d'un dîner à l'Elysée autour d'Emmanuel Macron que l'exécutif avait décidé de temporiser sur sa controversée réforme des retraites, en rouvrant un nouveau cycle de concertations.

Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a jugé "raisonnable" la concertation de trois mois prévue en vue de l'adoption d'un projet de loi sur la réforme des retraites, jeudi sur Franceinfo.

"Trois mois de concertation, ça peut paraître court, mais en même temps les positions sont connues, ce sont des sujets qu'on a très longtemps discutés, donc ça me paraît raisonnable comme concertation", a commenté Geoffroy Roux de Bézieux.

La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé à l'issue d'un dîner à l'Elysée autour d'Emmanuel Macron que l'exécutif avait décidé de temporiser sur sa controversée réforme des retraites, en rouvrant un nouveau cycle de concertations avec partenaires sociaux et forces politiques en vue d'une adoption d'un projet de loi global "avant la fin de l'hiver".

La question des régimes spéciaux

"Il me semble que sur une réforme aussi importante, qui concerne presque tous les Français, à part ceux qui sont déjà à la retraite, c'était difficile de ne pas faire une concertation", a jugé Geoffroy Roux de Bézieux, qui a indiqué que son organisation irait "évidemment" à cette concertation, et aurait "des propositions à faire".

A la question de savoir si l'âge de départ à la retraite devait être fixé à 64 ou 65 ans, Geoffroy Roux de Bézieux a estimé que ce n'était pas "le seul paramètre sur lequel il faut se focaliser", soulignant une "inéquité" actuellement entre le secteur public, où selon lui les salariés partent plutôt avant l'âge légal, avec une retraite calculée sur les six derniers mois, et le secteur privé où les salariés partent "plus tard" avec une retraite calculée sur les 25 meilleures années.

Le patron du Medef souhaite également voir abordée la question des régimes spéciaux, jugeant "qu'il sera difficile de demander aux Français de travailler plus longtemps, si certaines catégories sont exemptées".

Il a par ailleurs confirmé que dans le privé, les retraites complémentaires seraient revalorisées de 5,1% à partir du 1er novembre, alors que le Medef est cogestionnaire de l'organisme paritaire en charge de leur gestion.

OC avec AFP