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Réforme des retraites: Macron promet de ne pas toucher "aux réserves" des différents régimes

Emmanuel Macron à Rodez le 3 octobre

Emmanuel Macron à Rodez le 3 octobre - BFMTV

Lors de la première concertation citoyenne ce jeudi à Rodez, le chef de l'État a assuré qu'il ne confisquerait pas les réserves des différents régimes de retraite dans le prochain système universel.

Devant 500 participants à Rodez, Emmanuel Macron a renoué avec l'exercice du grand débat ce jeudi soir. À la différence que les échanges étaient cette fois uniquement axés sur la réforme des retraites. L'occasion pour le chef de l'État de répondre à une inquiétude soulevée par les professions libérales: le sort des réserves des différents régimes. 

Interrogé sur le sujet par une avocate, le chef de l'État a promis qu'"on ne prendra à aucune caisse particulière les ressources qu'elle a emmagasinées". Tout simplement parce que "c'est impossible juridiquement. Que ce soit les avocats, les médecins, toutes les professions libérales, les indépendants...". Ces réserves seront "utilisées par les professionnels jusqu'à extinction des droits de ces professionnels", a-t-il ajouté. 

"Les avocats d'aujourd'hui vont devenir les agriculteurs de demain"

Pour autant, Emmanuel Macron a réaffirmé sa volonté d'instaurer un régime universel. Ce qui signifie la suppression des régimes autonomes dont celui des avocats. Selon le président, la démographie de la profession posera de toute façon problème. "C'est vrai que votre régime est encore équilibré mais les avocats d'aujourd'hui vont devenir les agriculteurs de demain", a-t-il indiqué, rappelant qu'aujourd'hui "25% des avocats quittent la profession avant dix ans d'exercice". 

Et de poursuivre toujours sur les avocats: "Nous sommes un pays extraordinaire où on ne veut pas se mettre avec les autres quand on est bénéficiaires, mais le jour où on commence à paumer on se retourne vers la collectivité. Il y a quinze, dans votre profession, il y a avait neuf cotisants pour un retraité, aujourd’hui il y a cinq cotisants pour un retraité. Dans quelques années, il y aura un cotisant par retraité et après il y en aura moins". 

Estimant que ce système est "injuste", Emmanuel Macron a appelé les avocats à "s'engager dans un dialogue" pour savoir comment "mieux valoriser leurs droits" à l'avenir. 

Paul Louis