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Pécresse exclut la "politique du rabot" de Sarkozy pour supprimer 150.000 postes de fonctionnaires

Invitée de Face à BFM ce mercredi, la candidate des Républicains a dit vouloir supprimer 150.000 postes de fonctionnaires, essentiellement dans "l'administration administrante".

Même projet, mais pas même méthode. Comme Nicolas Sarkozy par le passé, Valérie Pécresse souhaite réduire les effectifs de la fonction publique en cas d'accession à l'Elysée le 24 avril prochain. La candidate LR prévoit dans le détail de supprimer 200.000 postes de fonctionnaires et d'en créer 50.000, soit 150.000 suppressions nettes au cours de son mandat.

Pour y parvenir, elle exclut toutefois d'imiter son ancien mentor. Certes, "Nicolas Sarkozy est le seul président de la République qui a vraiment réduit la voilure de l'Etat", a expliqué Valérie Pécresse ce mercredi dans Face à BFM. "Mais il l'avait fait avec la politique du rabot, c'est-à-dire qu'on ne remplaçait pas dans chaque ministère un départ à la retraite sur deux", a-t-elle rappellé.

Or d'après elle, la politique du rabot "a conduit à supprimer des postes parfois là où ils sont utiles". "Donc, moi je ne ferai pas cette méthode-là", a promis la prétendante à l'Elysée.

"J'ouvre des lits, je ferme des bureaux"

Pour supprimer des postes e fonctionnaires, Valérie Pécresse mise plutôt sur un "choc de simplification" avec la fermeture "d'un certain nombre de structures" et une "loi de décentralisation la plus puissante depuis les loi Defferre". "La réforme de l'Etat est la mère des réformes. Ce n'est pas seulement une réforme comptable, c'est aussi une réforme des grands services publics", a-t-elle assuré.

A titre d'exemple, la candidate des Républicains a cité l'hôpital public français "où il y a beaucoup plus de frais de gestion que dans la moyenne de l'Union européenne". "Ca s'appelle l'administration administrante: on met tellement de procédures qu'on crée des postes. On a des coûts d'administration partout", a-t-elle déploré.

Si Valérie Pécresse veut s'en prendre à l'administration de l'hôpital en "digitalisant et simplifiant", elle promet de créer 25.000 postes de soignants en parallèle: "J'ouvre des lits, je ferme des bureaux", a-t-elle résumé.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco