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Pass sanitaire: les laboratoires s’attendent à une ruée sur les tests de dépistage

Réalisation d'un test PCR (illustration)

Réalisation d'un test PCR (illustration) - GUILLAUME SOUVANT

Avec l'extension du pass sanitaire, les laboratoires s'attendent à une forte hausse de la demande de tests ces prochaines semaines. Et craignent de manquer de personnel pour y répondre.

Les laboratoires se préparent à un rush estival. Après l’annonce de l’extension du pass sanitaire ces prochains jours aux établissements recevant du public, tous tablent sur un rebond du nombre de tests de dépistage contre le Covid-19 dans les semaines à venir.

Biogroup, l’un des leaders en France de l’analyse médicale compte ainsi doubler, voire même tripler, ses capacités début août. Le laboratoire qui réalise aujourd’hui autour de 200.000 tests par semaine dit déjà pouvoir monter jusqu’à 100.000 tests supplémentaires par jour en faisant tourner ses automates jour et nuit. D’autant qu’il a investi dès le début de la crise dans de nouvelles machines pour 61 millions d’euros, persuadé de la nécessité d’un dépistage massif sur la durée.

"Dans les prochaines semaines, la demande va être très forte. On pense qu’il y aura un peu moins de deux millions de prélèvements cette semaine, car les gens se sont d’abord rués vers la vaccination. Sauf qu’ils vont ensuite avoir besoin de tests", confirme auprès du Parisien François Banchecotte, président du syndicat des biologistes.

Manque de personnel

Plus que leurs capacités en matériel, les laboratoires craignent avant tout le manque de personnel pour faire face à une forte hausse de la demande de tests pendant l’été. Chez Biogroup, les horaires ont déjà été élargis avec une ouverture le dimanche, si bien que le laboratoire qui réalise 30% des tests Covid au niveau national et 50% en Ile-de-France cumule déjà plusieurs millions d’heures supplémentaires…

"Ce n’est pas du côté des réactifs qu’il y aura des problèmes, mais du personnel. Les infirmiers travaillent en centres de vaccination, car le salaire y est plus intéressant, et les étudiants sont partis en vacances après cette année compliquée", déclare encore François Banchecotte dans Le Parisien, indiquant être obligé de "recruter des étudiants en chirurgie dentaire qui sont en deuxième année et qui peuvent faire des PCR".

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco