BFM Business
France

Les augmentations de salaire des policiers représentent environ 70 millions d'euros par an

Christophe Castaner

Christophe Castaner - Thomas Samson - AFP

Le ministère de l'Intérieur a accepté une revalorisation des salaires des policiers. En moyenne, les policiers toucheront au bout d'un an entre 120 euros et 150 euros nets supplémentaires par mois, selon leur grade.

A l'issue de négociations entre le ministre de l'Intérieur et les principaux syndicats, une revalorisation des salaires des policiers a été décidée mercredi soir. En moyenne, les policiers toucheront au bout d'un an entre 120 euros et 150 euros nets supplémentaires par mois, selon leur grade. Les personnels techniques et administratifs des préfectures toucheront eux une prime de 200 euros.

Interrogé sur le coût pour les finances publiques, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a répondu qu'il s'agissait d'"à peu près 70 millions d'euros (...) en année pleine". Il a par ailleurs rappelé que s'ouvrait pendant "six mois" le chantier du paiement des heures supplémentaires, qui représente quelque 275 millions d'euros. Il s'exprimait en marge d'une cérémonie d'accueil des gardiens de la paix issus de deux promotions, à la préfecture de police de Paris.

Aller plus vite qu'un texte de loi

Le ministre a réaffirmé "l'engagement à travailler ensemble sur la révision globale de l'organisation horaire dans la police nationale, un engagement à travailler sur la question du maintien en poste sur des durées plus longues".

"Le président de la République n'exclut pas la possibilité que nous travaillions aussi sur un texte de loi, mais l'objectif est d'aller plus vite que le chemin d'un texte de loi pour engager cette transformation en profondeur", a ajouté le ministre.

Il s'agit, selon lui, de la "reconnaissance de la nation sur l'engagement de forces de sécurité avec des mesures qui vont aussi profiter aux gendarmes". Les forces de l'ordre sont mobilisées depuis plus d'un mois sur la crise sociale des "gilets jaunes" dans un pays toujours placé sous une forte menace terroriste.

C.C. avec AFP