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Le moral des ménages et le climat des affaires en forte progression en mai

Un drapeau français

Un drapeau français - LUDOVIC MARIN / AFP

L'amélioration de la situation sanitaire et la reprise de l'économie donnent des ailes à ces indicateurs de l'Insee.

Rayon de soleil sur le moral des ménages et le climat des affaires en mai. Selon les chiffres de l'Insee, la confiance des ménages dans la situation économique progresse. À 97, l’indicateur qui la synthétise augmente de deux points mais reste en dessous de sa moyenne de longue période (100).

Le solde d’opinion des ménages relatif à leur situation financière future gagne trois points et repasse audessus de sa moyenne de longue période. La proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants est stable et reste audessus sa moyenne de longue période.

Autre bonne nouvelle pour la consommation, la part des ménages estimant qu’il est opportun d’épargner baisse. Le solde correspondant perd trois points après avoir atteint un plus haut historique le mois dernier.

Volonté d'épargner et peur du chômage en baisse

La part des ménages qui considèrent que le niveau de vie en France va s’améliorer au cours des douze prochains mois augmente donc nettement. Le solde correspondant gagne dix points et revient au niveau de sa moyenne.

Conséquence, les craintes des ménages concernant l’évolution du chômage baissent nettement en mai. Le solde correspondant perd treize points à 49 et atteint son plus bas niveau depuis mars 2020. Il reste toutefois au-dessus de sa moyenne de longue période.

La tendance est la même du côté des chefs d'entreprises. En mai 2021, le climat des affaires s’améliore fortement. L’indicateur qui le synthétise, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité marchands, gagne 12 points.

À 108, il repasse au-dessus sa moyenne de longue période (100), pour la première fois depuis février 2020, et se situe même à un niveau supérieur à celui d’avant la crise sanitaire (105).

"En lien avec l’allègement progressif des restrictions sanitaires en France et dans nombre de pays, ce mouvement suggère une forte progression de l’activité économique, sans pour autant à ce stade que le niveau d’activité global soit revenu à son niveau d’avant crise. Cette forte amélioration du climat des affaires résulte principalement des hausses des soldes d'opinion prospectifs dans les services", commente l'Insee.

Bond de l'optimisme dans le commerce de détail

Selon le statisticien, dans le commerce de détail (y compris commerce et réparation automobiles), le climat des affaires gagne 17 points, porté par la vigoureuse remontée du solde d'opinion sur les perspectives générales d'activité du secteur, avec notamment la réouverture le 19 mai des magasins dits "non essentiels".

Le climat dans ce secteur repasse nettement au-dessus de sa moyenne de longue période, une première depuis le début de la crise sanitaire.

Dans le secteur des services, le climat gagne 15 points, du fait de la forte hausse de la plupart des soldes relatifs au futur proche. Lui aussi repasse bien au-dessus de sa moyenne. Dans l'hébergement-restauration en particulier, le rebond du climat des affaires est extrêmement vif, porté a priori par le calendrier de réouvertures graduelles.

Dans l'industrie, le climat des affaire gagne 3 points, du fait de la hausse des soldes d'opinion sur les perspectives de production et les carnets de commandes. Il surpasse ainsi davantage sa moyenne de longue période.

Enfin, dans le bâtiment, les soldes d'opinion relatifs aux perspectives pour les trois prochains mois sont en hausse, les carnets de commandes jugés bien remplis et les tensions sur l'appareil productif importantes.

L'Insee souligne que dans le même temps, le climat de l'emploi s'améliore nettement. À 100, il rejoint sa moyenne de longue période.

Olivier Chicheportiche