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France

Le gouvernement table sur un déficit public à 4,9% du PIB en 2023

Dans son budget initial, le gouvernement tablait sur un déficit de 5%. La dette publique équivaudrait quant à elle à 109,7% du PIB, après 111,8% en 2022.

Les prévisions macroéconomiques de la France sont maintenues pour la fin 2023, a annoncé mardi le gouvernement après la présentation en conseil des ministres du "projet de loi de finances de fin de gestion" pour cette année. Ce texte est une nouvelle catégorie de loi, issue de la loi de modernisation de la gestion des finances publiques de décembre 2021, a expliqué le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.

Le déficit public de la France sera de 4,9% du PIB en 2023, contre 5% prévu dans le projet de loi de finances initial, a indiqué ce mardi le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. Le PLF 2024 reprenait déjà à son compte cette prévision de 4,9% pour cette année. De même, Olivier Véran a confirmé que la dette publique 2023 équivaudrait à 109,7% du PIB (Produit intérieur brut) après 111,8% en 2022.

Un crédit de 3,8 milliards d'euros supplémentaire

Selon le cabinet du ministre des Comptes publics Thomas Cazenave, cependant, un crédit de 3,8 milliards d'euros supplémentaires devra être ouvert en fin d'année pour financer une charge de la dette plus élevée que prévu. Cette somme devrait être compensée par l'annulation en septembre, par décret, de 5 milliards d'euros de dépenses de l'Etat.

Le cabinet de Thomas Cazenave a par ailleurs annoncé qu'il y aurait en fin d'année 5,2 milliards d'ouvertures d'autres crédits supplémentaires, en grande partie liés à l'Ukraine, et une annulation équivalente de 5,2 milliards de nouvelles dépenses.

Le Haut Conseil des finances publiques a jugé dans un communiqué que la prévision de 4,9% de PIB de déficit public était "plausible" pour 2023.

L'endettement sous surveillance

Il a observé aussi que la baisse du ratio de dette rapportée au PIB par rapport à 2022 bénéficiait "à son dénominateur d'une progression importante du PIB en valeur essentiellement du fait de la forte inflation".

Mais selon lui la France devrait continuer "de voir sa position en termes d'endettement s'éroder au sein de la zone euro". Il a jugé "nécessaire" le retour "à des niveaux de dette garantissant à la France de disposer de marges de manoeuvre suffisantes" pour être en mesure "de faire face à l'avenir à des chocs macroéconomiques ou financiers et aux besoins d'investissement public que nécessite en particulier la transition écologique".

OC avec AFP