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La SNCF choisit l'espagnol CAF face à Alstom pour fournir les nouveaux trains Intercités

Les premières doivent entrer en service en 2023, pour remplacer progressivement les vieux trains Corail.

Les premières doivent entrer en service en 2023, pour remplacer progressivement les vieux trains Corail. - François Guillot - AFP

La SNCF a annoncé mercredi avoir choisi le constructeur ferroviaire espagnol CAF pour fournir 28 nouveaux trains destinés aux lignes Intercités Paris-Toulouse et Paris-Clermont, pour un coût d'environ 700 millions d'euros.

Le Comité de Pilotage entre la SNCF et l’Etat (Direction Générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer) a examiné hier les candidats à l'appel d'offres lancé il y a 18 mois pour fournir 28 nouveaux trains destinés aux lignes Intercités Paris-Toulouse et Paris-Clermont.

Le groupe public a dévoilé dans un communiqué les résultats : "L'offre de CAF s'est avérée être la meilleure sur les critères de performance technique, d'innovation et de coût", face à celle du groupe français Alstom, a précisé le groupe public dans un communiqué. Cette commande représente un coût d'environ 700 millions d'euros, auquel s'ajouteront environ 100 millions pour les centres de maintenance. Aux 28 rames commandées, pourront éventuellement s'ajouter 75 rames en option, dont 15 pour équiper la transversale Bordeaux-Toulouse-Marseille.

Remplacer les vieux trains Corail

La commande doit encore être approuvée par le conseil d'administration de SNCF Mobilités le 24 octobre.

Ces rames électriques sont selon la SNCF "spécialement conçues pour la moyenne et la longue distance sur les lignes +classiques+ du réseau ferré national", c'est-à-dire hors du domaine de la grande vitesse. Les premières doivent entrer en service en 2023, pour remplacer progressivement les vieux trains Corail.

Elles pourront rouler jusqu'à 200 km/h "et proposeront un haut niveau de confort et d'équipement: sièges ergonomiques, accès autonome pour toutes les personnes à mobilité réduite depuis les quais et à l'intérieur du train, wifi, prises et ports USB, espaces pour dix vélos, espace logistique pour une restauration ambulante de qualité", a décrit la société nationale.

Alstom craint pour la pérennité de ses usines

Avant cette annonce, le constructeur ferroviaire français avait dénoncé la menace qui plane sur l'avenir de l'usine alsacienne de Reichschoffen et ses plus de 800 salariés, s'il n'obtient pas ce contrat.

Le site de Reichschoffen a aujourd'hui de l'activité jusqu'en 2021-2022. S'il obtenait la commande de la SNCF, il devrait alors assurer la livraison des trains entre 2023 et 2025.

Mais CAF dispose aussi d'une usine en France, à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). "Le nombre d’emplois directs pourrait plus que tripler y passant très rapidement de 100 à 350 personnes. 11.000m2 d’ateliers nouveaux seraient construits sur un projet de rénovation total de 20.000m2.", indique le communiqué de la SNCF.

C.C. avec AFP