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La Banque de France table sur un repli de 8% du PIB en décembre

Le PIB français a connu une baisse de 4% sur un an au quatrième trimestre.

Le PIB français a connu une baisse de 4% sur un an au quatrième trimestre. - Kenteegardin - Flickr - CC

Après une chute de 11% en novembre, le repli du PIB devrait être limité à 8% en décembre, selon les estimations de la Banque de France.

Le deuxième confinement aura eu nettement moins d'impact sur le PIB que le premier. Selon les dernières estimations de la Banque de France ce lundi, le reconfinement devrait entraîner un repli du PIB de 11% en novembre et de 8% en décembre (par rapport à son niveau d'avant crise).

A titre de comparaison, lors du premier confinement, la perte d'activité avait atteint -31% en avril.

Dans son point mensuel sur la conjoncture économique, la Banque de France estime désormais que le produit intérieur brut rebondira de 5% l'an prochain, après une chute de 9% cette année, signe que l'économie française mettra plus de temps à retrouver son niveau d'avant-crise qu'anticipé jusqu'ici.

Pas de retour à la normale avant mi-2022

"L'hypothèse est que l'épidémie ne cesserait pas immédiatement et que le déploiement généralisé de vaccins ne serait pleinement effectif que fin 2021", ce qui signifie que "le niveau d'activité de fin 2019 ne serait retrouvé qu'à mi-2022", explique la Banque de France.

Ainsi, après le rebond de l'an prochain, la croissance poursuivra au même rythme de 5% en 2022, avant de se tasser à un niveau "moins inhabituel" légèrement supérieur à 2% en 2023, prévoit la banque centrale française.

Il y a trois mois, la BdF tablait sur une contraction du PIB de 8,7% cette année, avant une reprise de 7,4% l'an prochain. Mais avec la deuxième vague de l'épidémie, le reconfinement a provoqué une rechute de l'activité.

Un scénario encore très incertain pour 2021

Face aux incertitudes sur l'évolution de l'épidémie, la Banque de France présente aussi un scénario plus favorable d'un rebond du PIB de 7% en 2021 si la situation sanitaire s'améliore plus rapidement. A l'inverse, un scénario plus pessimiste de circulation toujours forte du virus entraînerait une nouvelle contraction du PIB de 1%.

Le gouvernement table lui sur une croissance de 6% l'an prochain, après une contraction anticipée de 11% cette année, quand l'OCDE anticipe aussi une hausse du PIB de 6% en 2021, mais après une récession de 9,1% cette année.

JLD avec AFP