Hauts-de-France: la région augmente ses aides aux automobilistes
Le Hauts-de-France vont ils devenir un modèle national pour alléger les frais de transports des salariés qui pour aller travailler n'ont d'autres choix que de prendre leur voiture? Après avoir inspiré le gouvernement dans la prime de 20 euros lorsque le trajet domicile-travail dépasse 30 km, Xavier Bertrand, président de la région, a décidé d'aller encore plus loin.
Jeudi soir, l'ex-ministre (il a été ministre de la Santé du gouvernement Dominique de Villepin puis ministre du Travail avec François Fillon) a annoncé de nouvelles aides qui seront votées en décembre pour être accessibles dès janvier prochain. D'abord, la prime de 20 euros sera étendue aux salariés résidant à au moins 20 kilomètres de leur travail, mais aussi, d'autres dispositifs ont été annoncés.
Aides au covoiturage
Cette prime de 20 euros sera aussi accessible aux automobilistes qui font au moins 10 km par jour pour se rendre à leur travail s'ils s'inscrivent sur la plateforme régionale Pass Pass Covoiturage. Actuellement la région a créé 21 aires de covoiturage, soit 895 places. D'ici à 2025, elle prévoit la création de 162 aires (6000 places) sur les départements du Nord et du Pas-de-Calais.
Les parents de lycéens en internat qui font au moins 100 km par semaine pour conduire leurs enfants seront également éligible à l'aide de 20 euros par mois.
La région a aussi décidé de financer à hauteur d'un tiers la facture pour l'installation de boitier bioéthanol E85. Cet équipement permet aux voitures à essence d'être compatibles avec des biocarburants qui réduisent de moitié les émissions de CO2. "Le choix du pouvoir d'achat est aussi celui de la transition écologique. On peut réconcilier économie et écologie. Ces nouvelles mesures sont en faveur d'une écologie populaire: nous donnons les moyens aux habitants d'aller dans le sens de la transition écologique, tout en préservant leur pouvoir d'achat", a expliqué Xavier Bertrand.
Ces mesures seront-elles reprises par le gouvernement? Jeudi, devant les sénateurs, Bruno Le Maire, ministre de l'Economie a déclaré que la transition écologique ne passera pas par de nouvelles taxes. "Nous voulons que tous ceux qui travaillent, tous ceux notamment qui ont des salaires modestes, puissent voir tout simplement à la fin du mois qu'ils gagnent davantage en espèces sonnantes et trébuchantes", a souligné le ministre en lançant "On voit bien ce qui se passe actuellement: les impôts et les taxes, ça suffit!".
Plus tard, dans la soirée, l'Elysée a déclaré que le message des gilets jaunes a été "reçu" et que la transition écologique devra être "juste, équitable et démocratique" afin de "ne laisser personne de côté". De nouvelles annonces seront faites mardi prochain par Emmanuel Macron.
inciter à lâcher la voiture