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Grippe aviaire: les aviculteurs veulent un feu vert pour la vaccination

L'une des pires épidémies de grippe aviaire touche actuellement la France, mais aussi l'Europe.

L'une des pires épidémies de grippe aviaire touche actuellement la France, mais aussi l'Europe. - LOU BENOIST © 2019 AFP

Le ministre de l’Agriculture se rend ce jeudi en Vendée pour rencontrer des aviculteurs, dont les élevages sont décimés par une épidémie inédite de grippe aviaire. Ils attendent notamment un calendrier pour pouvoir vacciner leurs cheptels.

Face à une crise sanitaire inédite, les éleveurs de volailles ont besoin d’être rassurés. Ces derniers mois, des dizaines de millions de volailles ont été abattues en Europe, mais aussi aux Etats-Unis pour éviter la propagation d’un virus qui est devenu endémique. En France, rien qu’au premier semestre, plus de 20 millions de bêtes ont du être tuées.

Aujourd'hui, les aviculteurs, surtout en Pays de la Loire et dans le Sud-Ouest, subissent une deuxième vague. Après le confinement des élevages, la solution prônée par la FNESA, le principal syndicat agricole, ou encore la Confédération française de l’Aviculture, c’est la vaccination.

Ce jeudi, en Vendée, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a prévu de "présenter aux acteurs de la filière et aux élus locaux un plan d’action visant à élaborer une stratégie vaccinale". Ce plan, précise le communiqué du ministère - "un plan conçu avec les agences sanitaires, les administrations et les interprofessions" - est "en cours de finalisation". Les professionnels du secteur attendent en effet qu’il précise sa stratégie en matière de vaccination et qu’il expose un calendrier.

"Il faut un acte politique"

Ils poussent aussi pour qu’en janvier, les autorités donnent enfin leur feu vert pour que les laboratoires puissent lancer la production du vaccin. Des tests et des discussions ont lieu au niveau européen avec comme objectif une harmonisation de la politique vaccinale. Pour Joël Limouzin, vice-président de la FNSEA et président de la Chambre d’Agriculture de Vendée, il faut qu’il y ait "un acte politique" rapidement, pour produire les doses et pouvoir vacciner à partir de l’été prochain.

La filière avicole, en France, représente pas moins de 150.000 emplois. Après la première vague de l’épidémie, au printemps dernier, plusieurs éleveurs ont décidé de ne pas se lancer dans un nouveau cycle d’élevage, pour éviter d’avoir à subir un nouvel épisode d’épidémie. Leurs bâtiments sont vides et ils n’ont plus de revenus.

"La situation est dramatique pour beaucoup d’exploitants", témoigne Jean-Michel Schaeffer, président de la Confédération française de l’Aviculture.

C’est pourquoi ils attendent également du ministre de l’Agriculture, ce jeudi, qu’il clarifie les modalités d’indemnisation. L’Etat a mis pour l'instant plus d’un milliard d’euros sur la table pour aider les aviculteurs à passer la crise, mais selon les syndicats, certains versements tardent à arriver.

Pauline Tattevin