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Grève des fonctionnaires pendant les JO: pour la CGT, de nouvelles négociations arriveraient "trop tard"

Sur BFMTV, Céline Verzeletti, Sécrétaire confédérale de l'organisation syndicale exhorte le gouvernement de "donner les moyens" aux agents pour remplir leurs missions pendant les Jeux, notamment en matière de garde d'enfants.

Le bras de fer a commencé. Ce jeudi, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT a annoncé le dépôt début avril de préavis de grève dans la fonction publique pour la période des jeux olympiques, faisant voler en éclats toute perspective de trêve olympique.

"Nous voulons que le gouvernement prenne les mesures immédiatement pour assurer la réussite des Jeux à laquelle la CGT travaille depuis des années. Pour cela, il faut enfin que nos alertes soient entendues et que les jeux soient préparés d'un point de vue social".

"Il n'y aura pas de trêve olympique" confirme Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT sur BFMTV ce jeudi.

La CGT dénonce les conditions de travail à flux tendus pour de nombreux fonctionnaires pendant l'événement mais également la prise en charge leurs enfants alors que ce sont les vacances scolaires.

Faut-il une trêve des grèves pendant les JO ? - 29/02
Faut-il une trêve des grèves pendant les JO ? - 29/02
22:35

Les agents sont "épuisés"

Pour Céline Verzeletti, les fonctionnaires "n'iront pas travailler si leurs enfants ne sont pas pris en charge".

"Il faut qu'on leur donne les moyens de travailler, des garanties et des conditions dignes pour un déroulé correct", alors que le surplus de travail sera important et qu'on leur demande une totale disponibilité, et "alors que les agents sont déjà épuisés", dénonce-t-elle.

La CGT conteste l'accusation de déposer des préavis avant toute négociation. "Ca fait des mois qu'on répète la même chose et que tout le monde s'en fiche. Ça commence à être très fatigant", lance ainsi Sophie Binet. Et d'exiger l'organisation d'une réunion à Matignon sur "le défi social" des JO.

Pour Céline Verzeletti, "il faut que les employeurs publics discutent avec les personnels et acceptent de se mettre autour de la table pour qu'enfin on puisse discuter d'une vraie organisation. Mais je dirais qu'aujourd'hui, c'est déjà trop tard".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business