Grève chez TotalEnergies: Patrick Pouyanné promet aux salariés de "rétribuer leurs efforts"

Le directeur général de TotalEnergies a envoyé un message d'apaisement aux salariés alors que les grèves en cours dans plusieurs raffineries et dépôts de carburants du groupe, entraînent des problèmes d'approvisionnement dans de nombreuses stations-service.

Appelé un peu plus tôt par le gouvernement à faire des "efforts" afin que les grèves prennent fin dans les raffineries françaises, la direction de TotalEnergies a réagi. Face à l'enlisement du conflit social, le directeur général du goupe Patrick Pouyanné a envoyé, ce vendredi, un message d'apaisement aux salariés, leur promettant de "rétribuer" leurs efforts.

"Les résultats de la compagnie sont exceptionnels en 2022 et nous ne vous oublierons pas", a commencé Patrick Pouyanné. "Tous les collaborateurs, tous nos collègues recevront leur juste récompense sur leur fiche de paie avant la fin de l’année", a-t-il aussi annoncé.

"Nous vous avons demandé des efforts en 2020, pendant le Covid. Cette année, avec nos résultats élevés, le temps est venu de les rétribuer", a poursuivi le directeur général.

Des hausses de salaires réclamées

Les grévistes réclament une augmentation de salaire à hauteur de 10% pour l'année 2022, dont "7 % pour l’inflation et 3% pour le partage de la richesse", déclarait jeudi un délégué syndical CGT à l'AFP, évoquant les bénéfices réalisés par le groupe depuis le début de l'année.

TotalEnergies a précisé que des négociations salariales (NAO) allaient démarrer dès le mois de novembre, soit deux mois plus tôt que les années précédentes. Elles porteront sur les bons résultats du groupe, les salaires et l'inflation, nous a fait savoir la direction.

15% des stations-essence manquent de carburants

Ce vendredi, environ 15% des stations-essence françaises se trouvaient en rupture d'un ou plusieurs carburants, selon un chiffre avancé par plusieurs ministres.

La plateforme TotalEnergies de Normandie, à Gonfreville-L'Orcher (à côté du Havre), est actuellement à l'arrêt. Depuis le 27 septembre, une grève à l'initiative de la CGT paralyse l'activité de la plus grande raffinerie de France (elle représente 22% des capacités de raffinage en France à elle seule, selon l'Ufip). Les grévistes bloquent également la "bioraffinerie" de La Mède (Bouches-du-Rhône) et le dépôt de carburant de Flandres (Nord).

Par ailleurs, les deux raffineries détenues par ExxonMobil (stations-essence Esso) sont également arrêtées depuis la fin du mois de septembre.

Gaëtane Meslin avec Nina Le Clerre