Gilets jaunes: Vinci Autoroutes renonce à réclamer aux automobilistes les péages non-payés
Le concessionnaire d'autoroutes a finalement renoncé à faire payer les automobilistes ayant franchi "gratuitement" les barrières de péage lors d'action des gilets jaunes. "Vinci Autoroutes a demandé aux usagers n'ayant pu s'acquitter du péage de le faire de façon différé, et a d'emblée décidé de ne pas appliquer l'amende prévue par loi (Grenelle2). Cette procédure, sans doute insuffisamment expliquée, donc mal comprise, a suscité hier un grand nombre de réactions négatives, Vinci Autoroutes a décidé de renoncer à son application" explique la société.
La position de Vinci a suscité un tollé quasi-général
La décision de Vinci de faire payer les péages aux automobilistes passés gratuitement lors des manifestations de "gilets jaunes" avait suscité un tollé quasi général, notamment dans la classe politique.
"Je trouve ça très incongru, pour le dire avec politesse. Ce n'est pas une bonne manière de procéder dans la période", avait déclaré, ce mardi, Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, sur l'antenne de franceinfo.
Des députés vent debout contre la décision de Vinci Autoroutes
De leur côté, des députés de droite comme de gauche ont exprimé ce mardi leur indignation. Les députés du Vaucluse Julien Aubert (LR) et du Val-de-Marne Luc Carvounas (PS) ont condamné le fait que Vinci Autoroutes puisse utiliser le fichier des cartes grises pour se faire rembourser des "péages gratuits".
"Quand Vinci Autoroutes utilise le fichier des cartes grises pour se faire rembourser des péages gratuits, cela me pose problème. Y-a-t-il un État dans l'État ? Cela donne envie de nationaliser les autoroutes et de rendre aux Français ce qui leur appartient" s'est emporté, sur Twitter, le député et secrétaire général adjoint des Républicains, Julien Aubert.
"Dans le contexte actuel, c'est un vrai scandale et honteux mélange des genres. Je demande au gouvernement de condamner", a déclaré Luc Carvounas (PS) également sur Twitter (cf illustration ci-dessus).