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Gérald Darmanin: "On va continuer à baisser les impôts"

Le ministre des Comptes publics a défendu les choix budgétaires dévoilés par le Premier ministre dimanche. Gérald Darmanin estime que le gouvernement a fait deux choix: les baisses d'impôts et le travail.

Le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, a défendu ce lundi au micro de BFMTV- RMC les choix budgétaires annoncés par le Premier ministre dimanche.

Dans une interview au JDD, Édouard Philippe a détaillé les arbitrages retenus. D'un côté, la désocialisation des heures supplémentaires, prévue pour 2020, sera finalement avancée à septembre 2019 et la prime d'activité sera "significativement revalorisée", tandis que les pensions de retraite, les APL et les allocations familiales le seront de seulement 0,3% l'année prochaine et en 2020.

Le gouvernement a décidé "d'encourager ceux qui travaillent", a justifié Gérald Darmanin. "Nous avons fait deux choix: on va continuer à baisser les impôts [...] et on a fait un deuxième choix, le travail", assumant que "le salarié c’est celui qui va le plus bénéficier" des mesures du budget 2019.

Baisser la dépense publique

Le ministre a critiqué la méthode des précédents exécutifs qui consistait, selon lui, à augmenter les prestations sociales et les impôts. "Là on augmente les prestations sociales et on baisse les impôts", a-t-il affirmé, citant la baisse progressive de la taxe d'habitation avant sa suppression pour l'ensemble des contribuables prévue pour 2020.

"On arrête la politique de toujours augmenter la dépense publique. Au lieu d’augmenter les allocations à l’aveugle nous voulons baisser la dépense publique", a insisté Gérald Darmanin. Le gouvernement compte coûte que coûte tenir ses engagements européens. À ce sujet, le ministre s'est d'ailleurs montré très flou, concédant que l'objectif de 2,3% de déficit n'était plus d'actualité, mais qu'il resterait en-dessous de 3%.

Gérald Darmanin s'est également défendu des accusations de l'opposition. Le patron des Républicains, Laurent Wauquiez, a fustigé dimanche une politique qui pénalise le pouvoir d'achat des retraités et des familles. Si les revalorisations des pensions et des aides sociales sont très modestes au regard du retour de l'inflation, le ministre estime que les baisses d'impôts, celle de la taxe d'habitation en tête, compensent cette perte de pouvoir d'achat.

J.-C.C.