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G7: l'État débloque 350.000 euros pour dédommager les commerçants de Biarritz

Les compensations fiancières, basées sur la marge brute, seront calculées sur les quatre jours où Biarritz a été fermée.

Les compensations fiancières, basées sur la marge brute, seront calculées sur les quatre jours où Biarritz a été fermée. - Bertrand GUAY-AFP

La secrétaire d'État à l'économie et aux finances Agnès Pannier-Runacher a annoncé à Biarritz le déblocage d'une enveloppe de 350.000 euros pour indemniser les commerçants biarrots dont l'activité a été affectée par la tenue du sommet des chefs d'État (24-26 août).

Les commerçants de Biarritz dont l'activité a été pénalisée pendant la durée du G7 à Biarritz, dont être dédommagés. "Nous voulons saluer les commerçants qui ne sont pas des agents publics, mais qui ont joué le jeu en restant ouverts pendant les quatre jours du sommet. Il est légitime de les indemniser", a déclaré Agnès Pannier-Runacher, devant l'hôtel Bellevue de cité balnéaire basque, l'un des lieux qui avaient accueilli les rencontres des chefs d'Etat.

Agnès Pannier-Runacher a précisé que l'enveloppe de 350.000 euros, qui devrait être versée avant le 1er novembre 2019, n'était "pas fermée. Elle est immédiatement disponible car l'enjeu, c'est d'aller vite". Les compensations, basées sur la marge brute, seront calculées sur les quatre jours où le centre-ville de Biarritz a été fermé. Elles pourront aussi être élargies à "d'autres endroits qui ont pu être bloqués à proximité de Biarritz".

L'enveloppe correspond "peu ou prou à l'argent que l'on a pu verser aux commerçants lors des travaux de Notre-Dame de Paris ou lors de l'expérience des gilets jaunes", a précisé la secrétaire d'État.

Pas de dédommagement pour les commerces ayant fermé leur magasin

L'aide sera toutefois soumise à conditions. "Il n'y a aucune ambiguïté sur les commerçants qui ont été ouverts, mais il y en a aussi certains qui ont ouvert et qui se sont aperçus qu'ils ne pouvaient pas travailler. Pour ceux qui avaient pris leurs dispositions en amont et qui étaient fermés, il n'y aura en revanche pas d'indemnisation", a-t-elle expliqué.

La secrétaire d'État avait auparavant fait un tour dans quelques commerces de la ville, notamment ceux située dans la zone rouge, périmètre où la sécurité était maximale et où ne pouvaient rentrer que les personnes accréditées et les habitants.

Patrick Darrigade, gérant de la Maison de la presse à deux pas du casino municipal, a assuré avoir "perdu 28.000 euros sur quatre jours. Avec une telle perte, en fin d'année, je suis déficitaire", a glissé le commerçant dont la boutique était située en zone rouge et qu'il avait dû fermer. "C'était la pire semaine pour faire ce sommet", a souligné Joëlle Vachet, gérante d'un magasin de vêtements, alors qu'un autre commerçant, Philippe Mc Gary, en face de l'Hôtel du Palais, a affirmé avoir "perdu 50% de notre chiffre d'affaires".

Frédéric Bergé avec AFP