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En 2020, les entreprises se sont avant tout endettées pour renforcer leur trésorerie

La Banque de France constate une progression de 0,8% de la dette nette des entreprises

La Banque de France constate une progression de 0,8% de la dette nette des entreprises - WikimediaCommons

En 2020, la dette nette des entreprises n'a enregistré qu'une progression limitée de 0,8%, soit une hausse de 17 milliards d'euros, selon la Banque de France. Si les crédits souscrits par les entreprises ont bondi, leur trésorerie aussi.

La dette nette des entreprises n'a pas connu de forte hausse en 2020 malgré la crise, l'augmentation des crédits souscrits par les entreprises s'étant accompagnée d'une progression de leur trésorerie, selon des données publiées ce mardi par la Banque de France.

Avec une progression limitée à 0,8% (+17 milliards d'euros) en 2020, "on n'observe pas à ce stade de hausse marquée de la dette nette (des entreprises) considérées dans leur ensemble", comprise comme la différence entre leur dette brute (les encours de crédits) et leur trésorerie, relève la banque centrale française dans un communiqué.

Bond de la trésorerie

Sur l'ensemble de l'année 2020, la dette brute des entreprises (hors sociétés financières) a ainsi crû de 13% (+217 milliards d'euros). Les entreprises ont souscrit davantage de crédits bancaires (+139 milliards d'euros), notamment le prêt garanti par l'Etat (PGE) mis en place par le gouvernement pour les soutenir durant la crise. Elles ont aussi émis davantage de titres de créances (obligations, etc.). En parallèle, leur trésorerie a bondi de près de 30% (+200 milliards d'euros), une partie des crédits souscrits ayant eu pour but de l'alimenter.

Du côté des ménages, les données confirment qu'ils ont énormément épargné durant la crise, en particulier pendant les deux confinements. Sur l'ensemble de 2020, le surplus d'épargne atteindrait entre 100 et 120 milliards d'euros, par rapport au niveau qu'on aurait pu prévoir sans la crise sanitaire. Les encours de dépôts ont ainsi progressé de 148,5 milliards d'euros (+9,7%), et les encours de crédits de 70,4 milliards (+4,6%), détaille la Banque de France. La banque souligne par ailleurs la forte hausse (+16,5%) de la détention en numéraire, c'est-à-dire en espèces.

P.L. avec AFP