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Contrat de professionnalisation: le gouvernement veut supprimer l'aide à l'embauche de 6.000 euros

La Bretagne, la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand Est, les Hauts-de-France, la Nouvelle-Aquitaine et les Pays de la Loire expérimenteront l'entrée en apprentissage jusqu'à 30 ans.

La Bretagne, la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand Est, les Hauts-de-France, la Nouvelle-Aquitaine et les Pays de la Loire expérimenteront l'entrée en apprentissage jusqu'à 30 ans. - Philippe Hughen-AFP

Le ministère du Travail prévoit de supprimer la prime à l'embauche pour les alternants en contrat de professionnalisation.

Le ministère du Travail a envoyé aux partenaires sociaux un projet de décret qui vise à supprimer à compter du 1er mai l'aide à l'embauche pour les alternants en contrat de professionnalisation, selon ce document consulté lundi 15 avril par l'AFP.

En juillet 2020, pendant la crise sanitaire, le gouvernement avait mis en place des aides pour soutenir l'emploi des jeunes avec une prime pour les embauches d'apprentis ou de salariés en contrat de professionnalisation de moins de 30 ans.

Ces aides avaient été prolongées à plusieurs reprises et étaient fixées depuis le 1er janvier 2023 à 6.000 euros pour un mineur comme pour un majeur.

Le projet de décret, initialement dévoilé par l'agence AEF, indique qu'il s'agit de "supprimer, pour les contrats conclus dès le 1er mai 2024, l'aide aux employeurs de salariés en contrat de professionnalisation". Ce contrat en alternance associe formation pratique en situation de travail et formation théorique dans un organisme de formation ou une entreprise.

L'aide sur l'apprentissage conservée

À compter du 1er mai 2024 et jusqu'à la fin de l'année, l'aide unique de 6.000 euros sera donc réservée au recrutement des apprentis en formation initiale.

Dans son projet de décret, le gouvernement souligne qu'"au regard des prévisions de croissance et de la hausse du déficit public (5,5% du PIB), des mesures de réduction du budget de l'État ont été décidées sur certains dispositifs relevant notamment du champ de l'emploi et de la formation professionnelle".

En actant en février 10 milliards d'euros de coupes budgétaires, le gouvernement avait en effet prévu 1,1 milliard de crédits annulés pour la mission "travail et emploi". La suppression de l'aide à l'embauche pour les contrats de professionnalisation doit y contribuer.

Selon les dernières données de la Dares, on comptait, fin janvier 2024, 90.700 personnes en contrat de professionnalisation. En 2023, 116.000 contrats de professionnalisation avaient débuté.

MC avec AFP