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Bruno Le Maire veut en finir avec "l'ivresse de la dépense publique" grâce à une nouvelle méthode

Lors de ses voeux aux acteurs économiques, le ministre de l'Economie a placé comme priorité le rétablissement des finances publiques.

Le gouvernement l'a assez répété: il veut en finir avec le "quoi qu'il en coûte" qui a laissé des traces profondes dans les finances publiques.

En 2022, le déficit du budget devrait atteindre 5% du PIB (-164,7 milliards d'euros). L'année 2023 doit donc être celle du rétablissement, a encore martelé Bruno Le Maire lors de ses voeux aux acteurs économiques ce jeudi, soit le retour rapide sous la barre des 3% voulue par les textes européens.

Une revue anticipée des dépenses publiques

Le locataire de Bercy dénonce ainsi "l'ivresse de la dépense publique (qui) est une illusion et qui conduit à la gueule de bois, celle des taux d'intérêt".

"Pour la première fois, les taux ont dépassé les 3%, c'est un signal d'alerte, le moment du rétablissement des finances publiques est venu. Nous l'avons déjà fait" lance Bruno le Maire.

Le ministre souhaite néanmoins une nouvelle méthode pour y parvenir. "Il y aura une revue des dépenses publiques anticipée qui sera menée chaque année avant le 1er avril pour nourrir le travail parlementaire. Toutes les dépenses, les comptes de la nation et les comptes sociaux, seront analysées", manière de répéter que la réforme des retraites est au coeur de cet objectif.

"Points de passage" obligatoires, ces examens détaillés "permettront d'identifier les réformes nécessaires au respect de notre trajectoire de finances publiques", selon le ministre. Le gouvernement espère faire repasser le déficit public sous la limite européenne des 3% en 2027.

Par ailleurs, "des assises des dépenses publiques" seront organisées cette année débouchant sur des "chantiers structurels" promet Bruno Le Maire.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business