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France: la croissance de l'activité du secteur privé en avril révisée en baisse

D'après l'agence S&P, la croissance renforcée des ventes dans le secteur des services a permis de compenser une accélération de la baisse des nouvelles commandes dans le secteur manufacturier.

L'activité du secteur privé en France a été moins forte qu'initialement estimé en avril, l'accélération de la hausse dans les services ayant été éclipsée par le plus fort repli depuis près de 3 ans dans le secteur manufacturier, a rapporté jeudi l'agence S&P. L'indice PMI composite qui synthétise la performance de l'activité du secteur privé s'est établi à 52,4 en avril, contre une première estimation de 53,8 le 21 avril. Une valeur supérieure à 50 signifie une expansion de l'activité, et une valeur inférieure à cette limite une contraction.

En repli par rapport au mois de mars (54,7), plus marqué qu'initialement estimé, l'indice révèle "un faible ralentissement de l'expansion globale", précise l'agence S&P, en raison notamment de la "plus forte baisse de la production depuis près de trois ans" dans le secteur manufacturier, déjà signalée mercredi par la même source. Le volume global des nouvelles affaires a toutefois accéléré sa hausse, la "croissance renforcée des ventes dans le secteur des services ayant permis de compenser une accélération de la baisse des nouvelles commandes dans le secteur manufacturier", précise l'agence.

Les services, "moteur de la croissance française"

Le secteur des services s'impose "comme le moteur de la croissance économique française, le secteur manufacturier ayant quant à lui affiché un fort recul de sa production au cours du mois", a commenté dans un communiqué Norman Liebke, économiste à la Hamburg Commercial Bank, associé à S&P pour la production de ce baromètre d'activité. Dans le secteur des services, la croissance "devrait se poursuivre", anticipe-t-il. L'activité du secteur des services a enregistré sa plus forte croissance depuis onze mois, avec un indice PMI Services à 54,6 en avril contre 53,9 en mars, grâce à une "amélioration de la demande, notamment sur les marchés à l'export".

Les entreprises du secteur interrogées ont "fréquemment" rapporté "une moindre réticence des clients à engager des dépenses, tant sur les marchés intérieurs qu'à l'étranger". Mais si les tensions sur les prix payés se sont "atténuées en avril" elles restent élevées. De nombreuses entreprises ont par ailleurs "signalé une hausse du coût des salaires". L'emploi a par ailleurs "continué de progresser dans l'ensemble du secteur privé", selon l'agence. Mais le degré de confiance des entreprises a légèrement diminué rapport au mois de mars, avec "un recul de l'optimisme chez les prestataires de services". L'enquête a également mis en avant une "atténuation des tensions inflationnistes" dans le secteur privé, les coûts ayant "enregistré leur plus faible hausse" depuis 20 mois.

TT avec AFP