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Finances publiques

Budget 2024: malgré les promesses, Bercy rate le rendez-vous des économies

Le ministère de l'Économie et des Finances, à Bercy.

Le ministère de l'Économie et des Finances, à Bercy. - dr

Très attendu, le projet de loi de finances 2024 arrive en Conseil des ministres ce mercredi. Présenté depuis des mois comme un tournant dans la gestion des finances publiques, il s'avère très décevant sur ce point.

Jour-J pour le Budget 2024, présenté en Conseil des ministres. Et le gouvernement n'est pas au rendez-vous des économies structurelles qu'il avait promis. Certes, Bercy va économiser 16 milliards d'euros l'an prochain. Et au total, les dépenses de l'État vont reculer de 4 milliards d'euros. Un recul de la dépense publique, ce n'était plus arrivé depuis 2015.

Mais ce résultat n'est dû qu'à un effet d'aubaine avec la fin du bouclier tarifaire et des aides généralisées sur l'énergie pour les ménages et les entreprises. Car pour le reste, le gouvernement ne présente aucune économie structurelle dans ses dépenses courantes. Et ce malgré la revue des dépenses publiques et les assises des dépenses publiques lancées en grande pompe par Bruno Le Maire.

Timides économies

L'exécutif a notamment beaucoup parlé d'économies à aller chercher dans le logement, les aides à l'emploi ou encore dans la santé mais le résultat est toujours très timide.

Sur le logement, un début d'économies n'interviendra qu'à partir de 2025, avec la fin du Pinel et le recentrage du PTZ. Sur les aides à l'emploi, les économies sur les contrats des apprentis ne dépasseront pas 600 millions d'euros. Et sur la santé, le gouvernement a abandonné l'idée de faire payer une partie des arrêts de travail par les entreprises et hésite finalement à doubler les franchises sur les médicaments et les consultations.

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Le grand soir des économies n'est donc toujours pas pour ce budget. Mais le gouvernement n'aura plus le choix à l'avenir s'il veut tenir ses engagements financiers, avec 12 milliards d'euros de dépenses en moins à trouver chaque année jusqu'en 2027, et plus aucune perfusion à débrancher.

Thomas Sasportas