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Faute de main-d'oeuvre, il décide d'arracher une partie de ses pommiers

Des rangées entières de pommes n'ont pas pu être récoltées faute de saisonniers disponibles. Pour ne pas arrêter son activité, l'exploitation arboricole compte réduire la taille de ses vergers.

"On met tout en œuvre pour avoir un fruit de qualité mais quand on s'apprête à les cueillir, on s'aperçoit qu'il manque du monde pour effectuer la cueillette", souffle Pascal Péan co-gérant des vergers de la Morinière (Sarthe).

L'exploitation a besoin d'une centaine d'employés pour recruter l'ensemble des pommes de ses vergers mais cette année, elle n'a pu recruter que 80 saisonniers. Conséquence: des rangées entières de pommes non récoltées fourmillent dans cette exploitation arboricole familiale de 66 hectares.

Réduire la taille de l'exploitation

Contrairement aux pommes à cidre qui peuvent être ramassées à la machine, les pommes dites à couteau doivent être récoltées à la main. Impossible pour les exploitants de rallonger la période de cueillette car cela détériorerait la qualité des fruits.

"On a un cahier des charges à respecter pour le client. Si la pomme n'est pas assez croquante, elle est rétrogradée à l'industrie, explique Pascal Péan. Et à ce tarif ce n'est plus le même tarif." Le prix par pomme serait alors divisé par quatre rendant le ramassage non-rentable. Une solution inenvisageable.

Seule alternative possible: réduire la taille de l'exploitation en arrachant un arbre sur sept, l'équivalent de 10 hectares de pommiers. "Aujourd'hui on est obligé de réduire la surface du verger, confie las Robin Péan, autre co-gérant de l'exploitation arboricole. Sinon c'est l'arrêt de notre activité."

Théodore Laurent