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En Espagne, patronat et syndicats s'accordent pour augmenter les salaires de 3%

Selon un récent rapport de l'ONG Oxfam Intermon, "les salaires les plus bas se sont réduits de 15% entre 2008 et 2016" en Espagne.

Selon un récent rapport de l'ONG Oxfam Intermon, "les salaires les plus bas se sont réduits de 15% entre 2008 et 2016" en Espagne. - Philippe Huguen - AFP

Le texte prévoit une hausse qui pourra aller jusqu'à 3% chaque année d'ici à 2020, répartie en une part fixe et une part variable. Le gouvernement doit ratifier cet accord dans les prochains jours.

Les principaux syndicats de salariés et de patrons espagnols ont annoncé lundi être parvenus à un accord sur une hausse des salaires pour 2018-2020, sujet brûlant en Espagne où les salaires restent très bas malgré la vigoureuse croissance économique.

L'accord "devra être ratifié dans les prochains jours par les organes de gouvernement" des quatre organisations concernées, précise un communiqué commun publié lundi soir à l'issue de six mois de difficiles négociations.

L'accord prévoit que la hausse pourra aller jusqu'à 3% chaque année d'ici à 2020, dont "une part fixe d'environ 2%" et "une part variable de 1%", déterminée dans le cadre de chaque convention collective en fonction notamment de "l'évolution de la productivité, les résultats, l'absentéisme injustifié", précise le texte.

Les salaires les plus bas ont perdu 15%

En 2016, la hausse avait été de 1,5% mais en 2017 aucun accord n'avait pu être trouvé.

Alors que l'Espagne vient d'enchaîner trois années de croissance supérieures à 3%, bien supérieure à la moyenne de la zone euro, le niveau des salaires y reste très bas.

Fin 2017, le gouvernement conservateur a accordé une hausse du salaire minimum de 4% pour 2018, pour atteindre 858 euros sur douze mois. Le SMIC brut est de 1467 euros en France.

Selon un récent rapport de l'ONG Oxfam Intermon, "les salaires les plus bas se sont réduits de 15% entre 2008 et 2016" en Espagne.

Le pays détient en outre le record de contrats temporaires de l'UE (26,8% des emplois selon Eurostat). Le taux de chômage, malgré une forte décrue, atteint 16,7%, faisant de l'Espagne le pire élève européen après la Grèce.

J.-C.C. avec AFP