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CSG, retraites, APL: Baroin s'en prend à la politique de Macron

François Baroin s'en est vivement pris à la politique budgétaire d'Emmanuel Macron.

François Baroin s'en est vivement pris à la politique budgétaire d'Emmanuel Macron. - Patrick Kovarik - AFP

Le président (LR) de l'Association des maires de France a fustigé ce dimanche les "décisions budgétaires exclusivement comptables" prises par le chef de l'État.

Le président de l'Association des maires de France François Baroin (LR) a estimé dans une interview au JDD ce dimanche qu'Emmanuel Macron avait donné "les pleins pouvoirs à la haute administration", ce qui conduit à des "décisions budgétaires (...) exclusivement comptables".

Concernant la mise en place de l'impôt à la source, le sénateur juge que c'est une "réforme très difficile à mettre en oeuvre et pénalisante pour les entreprises", et il se prononce plutôt pour la "mensualisation généralisée". Les hésitations de l'exécutif à ce sujet "donne(nt) un sentiment d'impréparation très préoccupant", remarque-t-il.

Pour l'ancien ministre du Budget, ce que fait Emmanuel Macron, "c'est donner les pleins pouvoirs à la haute administration, notamment des finances, sans filtre politique. Les dernières décisions budgétaires sont exclusivement comptables, sans cohérence politique", affirme-t-il.

"Pas des mesures de droite"

François Baroin fustige également la baisse des APL, l'augmentation de la CSG, la désindexation des pensions de retraite ("un coup de massue"), et bientôt peut-être la retenue de l'impôt à la source, qui "ne tiennent pas compte du modèle économique français" où "plus de 55% du PIB reposent sur la consommation".

"Il faut être clair: la hausse de la CSG et la forte baisse du pouvoir d'achat qui en découle ne sont pas des mesures de droite", souligne-t-il, alors qu'on lui fait remarquer que Matignon et Bercy sont entre les mains de ministres issus de la droite.

Il regrette par ailleurs qu'il n'y ait "aucune réforme structurelle de l'État". "Quant à la taxe d'habitation, elle n'a pas été supprimée. Elle a été nationalisée: c'est le contribuable national qui paie, avec à la clé 10 milliards de déficit supplémentaire. C'était un leurre électoral", assène-t-il.

Y.D. avec AFP