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Coronavirus: Air France-KLM peut tirer profit de la crise, selon Djebbari

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- - Thomas Sanson -AFP

Concernant une éventuelle nationalisation d'Air France-KLM, "rien n'a été écarté", a rappelé le secrétaire d'Etat lors d'une audition au Sénat. Mais il privilégie plutôt une "éventuelle montée au capital".

L'Etat est prêt à recapitaliser Air France-KLM pour l'aider à sortir de la crise du coronavirus, a indiqué vendredi le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, pour qui le groupe "peut tirer profit de cette crise".

"Nous pensons qu'il y a trois groupes très solides en Europe, qui sont le groupe Air France-KLM, le groupe IAG autour de British Airways et le groupe Lufthansa", a indiqué M. Djebbari, notant que "les Etats concernés (...) seront extrêmement concernés pour soutenir les entreprises en trésorerie".

Concernant une éventuelle nationalisation d'Air France-KLM, "rien n'a été écarté", a rappelé le secrétaire d'Etat lors d'une audition au Sénat, parlant plutôt "du besoin d'une éventuelle montée au capital".

"Je distingue la recapitalisation de la nationalisation, pour la bonne et simple raison que dans la nationalisation il y a aussi une prise de contrôle par l'Etat", a-t-il ajouté. 

"Nous avons à Air France-KLM un excellent PDG en la personne de Ben Smith, qui a une vision extrêmement précise du marché, du positionnement concurrentiel d'Air France-KLM, des sorties possibles de cette crise, et je crois qu'il doit être donné à la direction en place (...) toutes les armes (pour) mener la stratégie de reconquête", a-t-il souligné.

Aider à passer le cap

"Je pense que, paradoxalement, la France, Air France-KLM, peut tirer profit de cette crise parce que le monde va être extrêmement transformé, mais il y a aussi (...) des opportunités que l'Etat doit s'attacher à soutenir", a remarqué M. Djebbari. 

Plus généralement, il s'agit selon lui d'aider d'abord les compagnies aériennes à passer le moment de la crise où elles sont presque à l'arrêt et où il n'y a quasiment pas de recettes, et "ensuite de les accompagner sur la reprise qui peut être assez longue, trois mois, six mois, neuf mois... avec des niveaux d'exploitation qui ne permettront pas une rentabilité systémique". 

Le trafic aérien a chuté de 98% en France, Air France ayant par exemple assuré 18 vols mercredi contre un millier de liaisons quotidiennes en temps normal, a remarqué M. Djebbari.