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Economie et Social

Arrêts maladie: le ministre de la Santé évoque des "abus minoritaires"

Il ne sera bientôt plus possible de prescrire un arrêt maladie de plus de trois jours en téléconsultation.

Coup de frein sur les arrêts maladie en téléconsultation. Passant par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le gouvernement compte interdire la prescription d'arrêts maladie de plus de trois jours en téléconsultation. "Il y a des médecins qui peuvent prescrire trois fois, quatre fois plus que leurs confrères", a justifié ce jeudi matin sur Franceinfo le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, tempérant ses propos en évoquant des "abus minoritaires".

"On considère que donner un arrêt maladie de plus de trois jours par téléconsultation, ça n'est pas raisonnable, il faut voir un médecin en physique", a avancé le ministre.

"De bonne foi"

Aurélien Rousseau assure néanmoins qu'il n'y pas de volonté de "stigmatiser" certains médecins. Ces derniers font face à la situation de la société telle qu'elle est, donc on doit aussi se poser des questions sur le rapport au monde du travail, sur la pénibilité", a-t-il poursuivi. Par ailleurs, aucune "sanction financière" n'est infligée aux praticiens concernés. "Il y a un dialogue avec l'Assurance maladie, [même] si c'est quelque fois pris comme une sanction", a souligné le ministre.

"Simplement, ils sont suivis de plus près par l'Assurance maladie, y compris parce que souvent […] c'est en toute bonne foi que les médecins font ça", a assuré Aurélien Rousseau.
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Pour le ministre, "quand vous avez en face de vous quelqu'un qui vous dit qu'il a mal au dos, que le matin il se réveille en pleurant […], vous êtes médecin et vous voulez soigner", donc "vous pouvez donner un arrêt maladie".

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV