Affaire Tapie: Jean-Louis Borloo va-t-il être rattrapé?
Un rebondissement majeur dans l'affaire Tapie-Lagarde. Mardi 28 mai, deux personnes ont été placées en garde à vue: Maurice Lantourne, l'avocat de Bernard Tapie, et Pierre Estoup, l'un des trois juges qui a rendu la décision favorable à Bernard Tapie. Un autre nom commence à circuler dans cette affaire, celui de Jean-Louis Borloo.
L'entourage de la patronne du FMI laisse clairement entendre que, si toute l'attention se focalise sur Christine Lagarde, c'est vers le président de l'Union des démocrates indépendants qu'il faudrait se tourner. On cherche à détourner vers le leader centriste le poids politique de l'affaire.
Bernard Tapie et Jean-Louis Borloo se connaissent très bien
C'est lui qui était ministre de l'Economie du gouvernement Sarkozy juste avant que Christine Lagarde ne lui succède. Chronologiquement, c'est donc lui qui, le premier, a eu à se saisir de ce dossier.
Il était, nous a-t-on dit, favorable à un arbitrage. Et pour cause: Bernard Tapie et Jean-Louis Borloo se connaissent très bien pour avoir monté ensemble dans les années 80 de multiples affaires.
La version qu'est en train de mettre au point Christine Lagarde, c'est que quand elle arrive, en juin 2007, elle n'amène avec elle que trois de ses proches collaborateurs. Tous les autres sont d'anciens de l'équipe de Jean-Louis Borloo. Autrement dit, la directrice générale du FMI n'aurait fait qu'entériner, quelques mois après son arrivée, une décision qui avait déjà été actée sur le principe par son prédécesseur à Bercy.