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Donald Trump a ratifié le nouveau plan de relance de l'économie américaine

(ARCHIVES) Le président américain Donald Trump le 3 décembre 2020 à la Maison Blanche à Washington

(ARCHIVES) Le président américain Donald Trump le 3 décembre 2020 à la Maison Blanche à Washington - Brendan Smialowski © 2019 AFP

Donald Trump a ratifié un plan de relance de 900 milliards de dollars qui accorde des aides aux ménages et aux petites entreprises affectés par la pandémie de Covid-19.

Sous la pression de parlementaires de tous bords politiques, Donald Trump a finalement ratifié dimanche soir le nouveau plan de relance de 900 milliards de dollars de l'économie américaine, qui accorde des aides aux ménages et aux petites entreprises affectés par la pandémie de Covid-19.

Le locataire de la Maison Blanche a aussi signé la loi de financement de l'Etat fédéral, ce qui va éviter une fermeture des services publics - shutdown -, selon un communiqué.

Ce coup de théâtre soudain est un revirement pour Donald Trump, qui a créé mardi dernier un drame politique de toutes pièces en menaçant d'opposer son veto à ce plan d'aides négocié entre républicains et démocrates avec l'assentiment de son ministre de l'Economie et des Finances.

Un refus d'apposer son sceau

Mais l'expiration samedi à minuit de deux programmes d'assistance fédérale pour 12 millions de personnes ayant perdu leur emploi à cause de la pandémie a changé la donne et forcé le milliardaire républicain à battre en retraite. D'autant que les critiques ont fusé de tous les bords politiques dimanche, l'enjoignant à agir au plus vite pour éviter un désastre économique et social.

"Je ratifie cette législation pour restaurer les allocations chômage, arrêter les expulsions (locatives), apporter de l'assistance aux bailleurs, ajouter des fonds supplémentaires au programme de prêts aux entreprises, permettre aux employés de l'aérien de retourner au travail et donner des fonds substantiels en plus pour la distribution des vaccins", a expliqué Donald Trump, dans un communiqué.

Il attribuait son refus d'apposer son sceau au fait qu'il fallait une revalorisation des chèques d'aide aux familles en difficulté, s'opposant ainsi aux élus de son propre parti républicain et mettant à risque des millions d'Américains.

Cette opposition de dernière minute avait pris de court même dans son propre camp car il a passé son temps, lors des négociations du compromis, à dénoncer des fraudes supposées ayant conduit selon lui à sa défaite lors de l'élection du 3 novembre.

"Je suis content de savoir que les Américains vont recevoir une assistance plus que nécessaire alors que notre pays continue de lutter contre la pandémie", a salué dimanche soir, dans un tweet, Mitch McConnell, le chef de file des sénateurs républicains.

Restauration, hôtellerie et transport aérien

De son côté, l'influent sénateur républicain Mitt Romney s'est déclaré "soulagé".

"L'aide dont ils en ont désespérément besoin est maintenant en route vers les travailleurs, les familles et les petites entreprises à travers le pays", a-t-il tweeté.

Et la cheffe des démocrates à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a affirmé qu'il s'agissait "d'un acompte à ce qui nécessaire pour enrayer le virus, mettre de l'argent dans les poches des Américains et honorer nos héros". "Nous devons rapidement prendre davantage de mesures", a-t-elle tweeté.

Le nouveau plan de relance prolonge jusqu'à mi-mars ces aides fédérales versées aux chômeurs, accorde des prêts garantis aux entreprises, prévoit des milliards de dollars d'aides aux PME, aux sociétés de la restauration, de l'hôtellerie, du transport aérien etc -- prolonge le moratoire interdisant les expulsions de personnes ne pouvant payer leur loyer, suspend les saisies immobilières et prévoit des fonds pour la distribution des vaccins anti-Covid.

Sans la signature de Donald Trump, toutes ces mesures ne pouvaient entrer en vigueur.

PS avec AFP