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Distribution de vaccins: le scénario prudent du gouvernement

Une infirmière prépare une dose de vaccin Pfizer-BioNTech contre le Covid-19 dans un établissement de San Juan, Porto Rico, le 15 décembre 2020

Une infirmière prépare une dose de vaccin Pfizer-BioNTech contre le Covid-19 dans un établissement de San Juan, Porto Rico, le 15 décembre 2020 - Ricardo ARDUENGO © 2019 AFP

Selon Les Echos, l'exécutif espère vacciner entre 17 et 27 millions de personnes d'ici mi-2021. Son scénario suppose en outre que 30% des doses livrées entre la fin de l'année et le début de l'année prochaine seront perdus.

A quelques jours du début de la campagne de vaccination, le gouvernement a annoncé avoir commandé un total de 200 millions de doses qui seront progressivement livrées dès la fin du mois de décembre et tout au long de l'année prochaine. Selon les informations de nos confrères des Echos, l’exécutif espère pouvoir vacciner quelque 7 millions de personnes âgées et vulnérables d’ici la fin du mois de mars et entre 17 et 27 millions de personnes à la fin du premier semestre.

Le laboratoire Pfizer, qui devrait obtenir l'autorisation de mise sur le marché de son vaccin le 23 décembre en Europe, doit pour sa part livrer un demi-million de doses fin décembre et un million et demi de plus début 2021. De quoi vacciner 840.000 personnes âgées et vulnérables dans un premier temps (deux doses doivent être injectées à 21 jours d’intervalles), selon le gouvernement qui fait preuve de prudence, son scénario estimant que 30% des doses seraient perdus pour diverses raisons (ruptures dans la chaîne du froid, flacon brisés, etc.).

Retards dans la chaîne d'approvisionnement

Le quotidien économique rappelle par ailleurs que Pfizer et Moderna ont connu quelques légers retards de production en raison de difficultés d’approvisionnement en matière première. Mais le gouvernement assure avoir pris en compte ces désagréments dans son scénario.

Et si la fourchette du nombre de personnes vaccinées mi-2021 est si large (entre 17 et 27 millions), c’est parce que le vaccin du laboratoire AstraZeneca a pris du retard après la survenue d’un effet indésirable lors d’un essai réalisé en octobre. Si les autorités sanitaires tablent toujours sur une autorisation de mise sur le marché en février avec la livraison de 5 millions de doses, les projections du gouvernement prévoient également un livraison plus tardive. Ainsi, 3 millions de personnes au lieu de 7 pourront être vaccinées à la fin du premier trimestre sans vaccin AstraZeneca. Et donc 17 millions au lieu de 27 fin juin.

Les livraisons des vaccins CureVac et Janssen sont quant à elles respectivement attendues pour mars et mai. Elles permettront de disposer de 10 millions de doses supplémentaires.

P.L.