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Coronavirus: les stations de ski s'organisent pour limiter les pertes économiques 

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Les stations de ski s'inquiètent des baisses de réservation, surtout dans les plus grandes qui accueillent beaucoup d'étrangers. Mais des mesures sont prises pour limiter les risques.

Aucun domaine skiable encore enneigé n'a fermé en France en raison des mesures gouvernementales prises face à l'épidémie de coronavirus, qui a une influence modérée sur l'économie des stations, selon les professionnels de la montagne.

"La chance qu'on a, c'est que le domaine skiable n'est pas un espace confiné", souligne samedi Laurent Reynaud, délégué général de Domaines skiables de France (DSF), syndicat national des opérateurs de remontées mécaniques.
"Mais la situation est évolutive. On la surveille heure par heure", ajoute-t-il en évoquant les nombreuses sollicitations de clients inquiets sur le maintien de leur séjour, court ou long.

Selon DSF, "10 à 15%" des effectifs des remontées mécaniques sont concernés par des gardes d'enfants et contraints au télétravail. Le syndicat indique qu'un "plan de continuité" a été mis en place pour permettre aux domaines skiables de fonctionner sans accroc.

Les grandes stations, plus exposées que les autres

Pour appliquer les consignes en vigueur, des stations alpines ont décidé d'abaisser la capacité d'accueil de leurs télésièges, télécabines et téléphériques pour diminuer la promiscuité entre skieurs.

Les grandes stations, qui accueillent une clientèle majoritairement internationale, pourraient cependant, à court terme, souffrir plus que les autres, estiment les professionnels.

À L'Alpe d'Huez (Isère), où la clientèle étrangère représente près de 70% de la fréquentation, certains hôtels s'interrogent sur une fermeture anticipée cette saison en raison des nombreuses annulations de groupes - notamment israéliens ou argentins - ces derniers jours.

Dans la station voisine des Deux Alpes, la direction constate aussi des annulations au sein de sa clientèle étrangère, en particulier celle venant des pays de l'Est.

Selon Jean-Marc Silva, directeur de l'association France Montagnes, ces annulations s'expliquent par "la complexité des procédures de retour dans les pays d'origine". "On n'a pas ou peu d'annulations de la clientèle française, en dehors des séminaires d'entreprises."

"La période inter-vacances, dans laquelle nous sommes, était annoncée comme stable en termes de fréquentation. Nous serons forcément un peu en deçà", considère-t-il, même si de nouvelles demandes de réservation sont apparues avec la fermeture des écoles.

P.D avec AFP