BFM Business
Conso

Vers un bonus pour réparer ses équipements électriques et électroniques

Il sera de 10 à 45 euros et prendra effet le 15 décembre prochain. Dans le même temps, un label pourra être attribué à des réparateurs.

Favoriser la réparation des appareils électriques et électroniques plutôt que leur remplacement est dans l'air du temps. Et c'est aussi un objectif du gouvernement. Un bonus pour réparer ces équipements va être mis en place à partir du 15 décembre à travers une enveloppe de 410 millions d'euros. Son financement est assuré par les industriels, via les éco-organismes chargés de gérer la fin de vie des appareils.

Ce bonus réparation sera de 10 à 45 euros en fonction du type d'appareil à réparer. Selon nos confrères, il sera par exemple de 10 euros pour une machine à café, 25 euros pour un lave-linge et 45 euros pour un ordinateur portable, selon Nathalie Yserd, directrice générale d'Ecosystem, chargée du recyclage de ces équipements.

Mais aussi 15 euros pour un aspirateur, perceuse/visseuse, lecteur DVD, home cinéma, instrument de musique, vélo, trottinette, 20 euros pour une console de jeux, enceinte, 25 euros pour une cave à vin, lave-linge, réfrigérateur/congélateur, tablette, téléphone portable, et 30 euros pour un téléviseur, vidéoprojecteur.

L'année 2024 s'ouvrira aux friteuses, imprimantes, robots culinaires et autres fours à micro-ondes. En 2025, seront inclus climatiseurs mobiles, sèche-cheveux, ventilateurs...

Seront exclus les produits sous garantie (légale, commerciale, ou via une assurance), indique l'AFP.

90% des pannes ne sont aujourd'hui pas réparées

Concrètement, Il suffira d'aller sur le site ecosystem.eco pour identifier un réseau de réparateurs participant au dispositif, le bonus sera déduit immédiatement sur la facture. Dans le même temps, un label QualiRépar pourra être attribué sous conditions à des réparateurs. On en compte 500 pour le moment.

L'objectif est d'augmenter de 20% le nombre d'appareils électriques et électroniques réparés chaque année en France, soit 12 millions d'ici à 2027, alors que 90% des pannes ne sont aujourd'hui pas réparées. 

Rappelons que depuis le 1er janvier 2021, la mention de l'indice de réparabilité, introduite par la loi anti-gaspillage, est obligatoire sur plusieurs familles de produits.

Semblable à une étiquette énergie, il vise à renseigner sur la durabilité des équipements concernés. Allant du rouge vif au vert foncé, ce logo accompagné d’une note de 1 à 10 doit sensibiliser le consommateur à la réparation du produit dès son achat.

Avec cet indice, l'Etat souhaite atteindre, à terme, 60% de taux de réparation des produits électriques et électroniques.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business