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Vente de muguet dans la rue: ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas

A l'occasion du 1er mai, de nombreuses ventes de muguet auront lieu dans la rue. Le gouvernement rappelle que cette activité est strictement encadrée.

C'est une tradition française bien ancrée. La fête du 1er mai est l'occasion de vendre des brins de muguet sur la voie publique, une pratique tolérée pour les particuliers non-professionnels ou des associations (sauf en 2020 pour cause de confinement)

Mais comme le rappellent les préfectures, "cette pratique n’en demeure pas moins encadrée afin d’éviter une concurrence déloyale aux fleuristes professionnels".

Qu'est ce qui est autorisé et qu'est-ce qui ne l'est pas?

  • Le muguet vendu "en petite quantité" doit être issu d'une cueillette personnelle ou familiale (muguet sauvage).
  • Il doit s'agir de fleurs non cultivées, sans racine, sans adjonction de feuillage ou d'autres fleurs. La vente de compositions florales étant la prérogative des fleuristes.
  • Elles doivent être dépourvues d'emballage et de tout contenant.
  • Les vendeurs ne peuvent pas recourir à d’installations fixes y compris une table ou même une chaise.
  • Et ils ne peuvent pas s'installer à proximité d'un fleuriste (les maires peuvent, par arrêté municipal, restreindre le champ de cette tolérance notamment en précisant la distance minimale à respecter avec le fleuriste le plus proche).

Attention aux sanctions

Par ailleurs, en raison du contexte sanitaire, le ministère de l'agriculture rappelle que "les mesures de restriction des déplacements demeurent au 1er mai. Ainsi, la collecte de muguet par les particuliers devra se faire entre 6h et 19h et dans la limite d’un périmètre de dix kilomètres autour de leur lieu d’habitation."

Les points de vente ne pourront pas réunir plus de 6 personnes en même temps afin de respecter le décret du 29 octobre 2020 lié à la crise sanitaire.

Autant de restrictions qui ne sont pas vraiment respectées dans les faits. On rappellera que "le fait de vendre ou d’exposer en vue de la vente des marchandises dans des lieux publics sans autorisation ou déclaration régulière constitue une contravention réprimée par le code pénal (amende forfaitaire de 300 euros, pouvant aller jusqu'à 3750 euros et, à titre de peine complémentaire, la possibilité de voir détruite ou confisquée la marchandise".

Pour être en règle et éviter toute mauvaise surprise, le mieux est de se rapporter aux arrêtés municipaux de votre commune.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business