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Vacances d'été: après les billets d'avion, au tour des forfaits "tout compris" de voir leurs prix flamber

Les tour-opérateurs commencent à s'inquiéter face à l'augmentation des tarifs des voyages tout compris pour la période mai-octobre.

Pour le moment, tout va bien. L'envie toujours forte de voyager des Français soutient les niveaux de réservation pour les prochaines grandes vacances, autant pour le train que pour l'avion.

Mais dans le cas de l'aérien et des voyages au forfait, les professionnels commencent à s'inquiéter de la courbe des prix.

Du côté des vols secs, l'inflation a deux chiffres ne semble pas vouloir faiblir. En mars, les prix ont encore augmenté de 23,8% en glissement annuel, toutes destinations confondues. Depuis le début de l'année, la hausse cumulée est de 23,6%. L'an passé, elle a atteint 21,7%.

Et les chiffres sont encore plus affolants pour les vols vers l'outre-mer avec +40% sur un an.

Conséquence assez logique mais encore peu connue, les tarifs des séjours au forfait (vol+hôtel) connaissent également une hausse sensible, de l'ordre de 6,2% sur un an.

Le prix moyen d'un séjour au forfait prévu entre mai et octobre est aujourd'hui en moyenne de 1439 euros.

"Nos clients ont décidé de voyager après une période difficile, ils avaient envie de s'évader et n'hésitent pas à payer le prix" souligne René-Marc Chikli, président du syndicat de tour-opérateurs français (Seto).

Mais "si les augmentations continuent, il y aura un phénomène de résistance de la part des consommateurs" s'inquiète-t-il.

Reste que pour le moment, les tour-opérateurs se frottent les mains, les Français ne rognent pas sur la dépense. "On pense retrouver un volume d'affaires de 2018-2019" ajoute le responsable cité par l'AFP.

"La saison été 2023 se présente de façon positive", selon le Seto, avec des réservations en hausse de 35% (avec +39% pour le moyen-courrier et +43% pour le long-courrier) et un chiffre d'affaires lui aussi en hausse de 44,1%.

"Sur les prévisions de l'été, on retrouve les grandes destinations qu'on avait connues avant le Covid: la Grèce et les Baléares restent en tête, suivies d'une Tunisie qui monte en puissance et (du) Maroc, qui fait trois fois le trafic prévisionnel par rapport à l'été dernier" poursuit René-Marc Chikli.

Olivier Chicheportiche avec AFP