Trop chères? Les ventes de galettes des rois en net recul dans les grandes surfaces

Avec un recul des ventes de près de 11% sur un an, la galette des rois n'a pas fait recette en ce début d'Épiphanie dans les supermarchés. Les professionnels restent cependant optimistes et pointent le calendrier des vacances pour expliquer cette baisse.

La nouvelle année est loin d'être euphorique dans la consommation. Après les fêtes, la sobriété est de mise et de nombreux Français semblent même avoir fait l'impasse sur la traditionnelle galette des rois en cette période d'Épiphanie.

Dans les grandes surfaces, les ventes de galettes sont en chute libre selon les données de Circana. Sur la semaine du 1er au 7 janvier, le nombre de ces pâtisseries écoulées est en recul de 10,6% par rapport à la même période de 2023. Les hausses de prix permettent de limiter la baisse du chiffre d'affaires qui recule tout de même 6,4%.

Morning Retail : L'Épiphanie, temps fort pour la grande distribution - 05/01

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Durant l'Épiphanie 2023, les ventes en volume dans les rayons boulangerie, viennoiserie, pâtisserie des grandes surfaces étaient restées quasi stables par rapport à 2022 (-0,5%) et le chiffre d'affaires avait bondi de 8,4%, selon Kantar.

La faute des prix ou des vacances?

La galette ferait-elle les frais de l'arbitrage des consommateurs qui attendent toujours des baisses de prix en rayon? Le prix de ces pâtisseries semble pourtant avoir moins augmenté cette année que la précédente, surtout en grande distribution. De nombreuses enseignes n'ont pas augmenté leur prix, comme Picard par exemple qui propose la sienne à 6,99 euros comme un an plus tôt. Certains distributeurs ont même décidé de faire des coups avec des galettes à 3,45 euros chez E.Leclerc et chez Lidl.

Un début de saison difficile mais les professionnels restent optimistes pour la suite.

"C'était un peu calme la première semaine car il y avait les vacances scolaires durant la période, reconnaît Dominique Anract, le président de la Confédération nationale de la boulangerie et boulangerie-pâtisserie française. Mais cette deuxième semaine marche bien."

Les professionnels avancent d'ailleurs une explication: les vacances scolaires se sont cette année étirées sur toute la première semaine de janvier ce qui a fait évoluer les habitudes de consommation des Français.

"Un plus grand nombre de Français devaient être en congé la semaine dernière, ce qui n’est pas une période favorable aux courses 'classiques'", explique ainsi Circana. "De plus, en décembre, des familles de produits regroupant peu de produits traditionnellement festifs (exemple: biscuiterie sucrée (+5,2%) féculents (+1,1%)) étaient bien orientées, les consommateurs disposent sûrement début janvier de quelques réserves."

"La deuxième semaine de 2024 devrait être meilleure pour notre secteur", estime Circana.

Davantage en vacances que les années précédentes, les Français ont donc un peu moins fait les courses lors de cette première semaine de janvier. Les ventes de la plupart des rayons (pas seulement les galettes donc) ont subi des reculs importants, tant en volume qu'en valeur. Sur l'ensemble des produits de consommation, le nombre de produits achetés a chuté de 11% et le chiffre d'affaires de 6% par rapport à la première semaine de 2023.

https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco