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Sur un an, l’inflation est montée jusqu’à 30% sur la viande

D'après la dernière étude du panéliste Nielsen, sur un an, la catégorie de produits qui enregistre la plus forte hausse de prix est celle de la viande, volaille, abats et charcuterie surgelée.

Alors que les débats autour de la réforme des retraites font rage, la hausse des prix ne faiblit pas dans les caddies des Français. Selon la dernière étude du panéliste Nielsen, les prix des produits de grande consommation, frais et en libre service (PGC-FLS) sont en moyenne 11,46% plus élevés en janvier 2023 qu'en janvier 2022.

"L'inflation ne marque pas le pas, constate Emmanuel Cannes, expert consommation et inflation chez NielsenIQ. Les foyers modestes subissent de plein fouet la hausse des prix des produits de grande consommation et des marques premiers prix et MDD [marques des distributeurs]."

"Cette tendance inflationniste de fond n'épargne personne et obligera les consommateurs à faire des arbitrages pour réduire le montant du ticket de caisse", résume Emmanuel Cannes.

+30% sur les prix des viandes et volailles

Dans le détail, la catégorie la plus touchée par l'inflation sur les douze derniers mois reste celle des viandes, volailles, abats et charcuteries surgelées avec des prix en hausse de 30% sur un an.

Ces produits sont suivis de l'essuie-tout dont l'inflation dépasse les 25% puis du papier hygiénique avec une inflation à 21%. La hausse des prix est également significative pour l'huile (20,21%), les oeufs (18,37%) ainsi que le beurre, la margarine, la graisse et la crème fraîche (19,53%).

"Qu'il s'agisse des distributeurs ou des consommateurs, personne n'est gagnant", signale Nielsen puisque le podium de l'inflation annuelle par type de marques est constitué dans l'ordre des premiers prix (17,61%), des MDD (15,33%) puis des marques majeurs, fabricants et leaders qui tournent autour des 10%.

Même à court terme, la hausse des prix est conséquente, à 0,9% en un mois. En revanche, ce sont d'autres produits qui figurent parmi les impactés à cette échelle de temps. Sur le podium, on trouve les sucres et édulcorants (+4,72%), les bas et collants (+2,7%) et l'huile moteur (+2,5%).

Le sirop, le concentré, les poudres pour le petit déjeuner ainsi que la vaisselle jetable enregistrent aussi une augmentation mensuelle de leurs prix supérieure à 2%.

Enfin, le taux de rupture que relève Nielsen est important. Il atteint 5,5% sur le mois de décembre, soit 1,4 point de plus par rapport à la même période en 2021. "Conséquence: un manque à gagner brut de 4,8 milliards d'euros en hypermarchés et supermarchés sur l'ensemble de l'année 2022", précise le panéliste.

Les produits qui viennent à manquer dans les rayons sont les eaux aromatisées et gazeuses puis les oeufs, les aliments pour chiens et chats et la crème fraîche qui intègre le top 5 en la matière.

Timothée Talbi