Sucre et cacao: pourquoi les cours de ces douceurs s’envolent

Avis aux amateurs de chocolats et de bonbons. Sur un an, le cours du cacao a augmenté de 61%, celui du sucre de 52%. En cause, des conditions météorologiques défavorables à la production mais pas seulement.

Toutes les matières premières n’ont pas vu leur prix baisser ces derniers mois. Bien au contraire. La tonne de cacao a, ainsi, atteint lundi son plus haut niveau depuis 44 ans. Record qui ne veut pas dire grand-chose puisqu’un dollar de 1979 équivaut à plus de quatre dollars aujourd’hui. En revanche, la brutalité de la hausse des cours depuis un an est frappante: +61%.

La flambée des cours du sucre sur le marché mondial est tout aussi spectaculaire. Elle atteint 52% sur un an. Et les cours ont atteint, là encore, des niveaux sans précédent depuis le début des années 2010.

Au Brésil, une partie de la production de canne à sucre a servi à faire rouler les voitures

Comment explique-t-on ces flambées? Du côté du cacao, il y a la juxtaposition d’une hausse continue de la demande -les amateurs de chocolat dans le monde sont, chaque année, plus nombreux- et d’une production qui n’est pas en mesure de suivre. La saison des pluies en Afrique de l’Ouest a été tellement intense que les cacaoyers ont perdu une partie de leurs fleurs et ont été plus souvent malades.

Pour le sucre, l’explication tient avant tout à l’offre. Le plus gros producteur de canne à sucre, le Brésil, a davantage transformé une partie de sa production en éthanol, utilisé comme carburant pour les voitures. Et l’Inde, autre important producteur, a été victime d’une sécheresse qui a considérablement réduit les rendements. Redoutant une pénurie, le gouvernement a considérablement limité les exportations.

Le sucre en morceau ou en poudre bien plus cher qu'en 2022

Cette flambée des cours se ressent évidemment déjà dans les rayons des supermarchés. Qu’il soit en poudre ou en en morceaux, le sucre coûte nettement plus cher qu’il y a un an (+44,5% selon l’Insee). Pour le chocolat, les augmentations de prix restent pour le moment plus contenues (+11,5% sur un an). Ce qui s'explique facilement. Dans les tablettes les plus souvent achetées, le cacao est minoritaire.

Lechypre d’affaires : Le prix du cacao au plus haut - 25/10

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D’une façon générale, dans le coût final des produits chocolatés, le prix de la matière première reste relativement négligeable. Il faut néanmoins s’attendre à ce que les traditionnelles boîtes de chocolat qu’on s’offre à Noël, coûtent plus cher qu’il y a un an.

Les confiseries de Halloween coûtent bonbon

À l’instar des bonbons de Halloween. L’UFC que Choisir a comparé les prix des confiseries le plus souvent achetées en France. Sur un an, les Schtroumpfs et les chamallows, deux spécialités de Haribo, ont pris respectivement 26% et 24%. Et les concurrents du géant allemand ne sont pas en reste, puisque le prix des Chupa Chups (Perfetti Van Melle) a augmenté de 20% et celui de notre fleuron national, le carambar, de 18%. De quoi inciter à réduire la consommation de ces produits réputés mauvais pour notre santé.

https://twitter.com/PierreKupferman Pierre Kupferman Rédacteur en chef BFM Éco