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Shrinkflation: retrouvez la liste des industriels qui veulent réduire les portions et augmenter les prix

BFMTV s'est procuré une liste de produits touchés par la "shrinkflation", un procédé qui consiste pour les industriels à réduire la quantité vendue dans un emballage sans pour autant réduire le prix.

Confrontés à la flambée de leurs coûts depuis deux ans, de plus en plus d’industriels réduisent discrètement la quantité de produits vendus dans un emballage sans pour autant baisser le prix, voire en l’augmentant. Cette pratique dénoncée par les associations de consommateurs est baptisée "shrinkflation", contraction du terme anglais "shrink" (rétrécir) et d’inflation.

BFMTV a pu se procurer une liste de produits vendus en grandes surfaces et particulièrement touchés par ce procédé. On y retrouve notamment le sac de croquettes Pedigree Vitalité Adultes volaille ou bœuf qui passe de 16,67 euros à 24,90 euros alors que le conditionnement est lui revu à la baisse (de 10 à 7 kg). Soit un prix au kilo de 3,56 euros, contre 1,67 euro auparavant (+113,17%)

Vous pouvez consulter ci-dessous le détail des produits les plus touchés par la "shrinkflation" avec l’évolution du grammage et du prix pour chacun d’entre eux.

"Cynisme"

Outre l’alimentation animale, d’autres produits sont concernés. C’est par exemple le cas des chips Lay’s nature avec des paquets allégés de 50 grammes pour un prix au kilo en hausse de 32%.

De leur côté, les paquets des tortillas triangles Doritos également vendus par le groupe Pepsico perdent 10 grammes et voient leur prix au kilo prendre 19%. Même constat pour les glaces Magnum et crèmes glacées Carte d’OR du groupe Unilever ou encore les pommes noisettes ou pommes rissolées de Findus. Sans oublier côté hygiène une quarantaine de références de la marque Pampers.

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Si elle n’est pas illégale, la "shrinkflation" est régulièrement montrée du doigt. La semaine dernière, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a qualifié cette pratique de "trompeuse" et "abusive". Sur BFMTV dimanche, le patron de Carrefour, Alexandre Bompard, a quant à lui parlé de "comble du cynisme".

Gaëtane Meslin