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Sandwich, burgers... Malgré l'inflation, le marché du snacking fait de la résistance

Le croque-monsieur devient un sandwich haut de gamme.

Le croque-monsieur devient un sandwich haut de gamme. - Croque-monsieur Flickr - CC

Le marché du snacking a retrouvé son niveau pré covid. Plus de 23 milliards d'euros de chiffre d'affaires au 1er janvier. Mais les consommateurs font des arbitrages en raison de l'inflation...

Le snacking fait de la résistance. Mieux encore, le secteur, qui regroupe les boulangeries et la restauration rapide, affiche un chiffre d'affaires en hausse de 19% par rapport à 2019 à 23,4 milliards d'euros. Résultat de l'étude Speak Snacking 2023 dévoilée en amont des salons Sandwich&Snack Show–Parizza, qui ouvrent aujourd'hui (12 et 13 avril) à Paris. Une belle résilience selon la directrice du salon. D'ailleurs, on compte toujours plus de points de vente: 51 500 en France, c'est 17% de plus qu'en 2019, preuve que le secteur est porteur.

Une reprise en trompe l'œil

Un tiers des restaurateurs a été contraint d'augmenter ses prix pour faire face à la hausse des coûts de l'énergie et des matières premières et 31% envisagent de le faire dans les trois prochains mois, selon l'étude. Une hausse des prix qui n'est pas sans conséquence. Les consommateurs n'ont pas tardé à changer leurs habitudes. Ils viennent moins souvent pour la moitié d'entre eux, surtout le soir, et se passent plus volontiers de dessert. L'étude montre également qu'il est presque impossible de les pousser à la consommation. Les clients cherchent à se faire plaisir mais sans extra. Calculette en main, ils estiment la hausse des prix à environ 13%. Elle n'est que de 9% selon les estimations des professionnels.

Le fait-maison, le véritable concurrent

Un écart entre le ressenti et la réalité qui va pousser les restaurateurs à être inventifs. Car le fait-maison gagne du terrain. 48% des personnes interrogées amènent déjà leur déjeuner au bureau le midi au moins une fois par semaine, ils n'étaient que 31% en 2021 d'après l'enquête Speak Snacking. Programme de fidélité, offre économique, attrait des bornes digitales, modernisation des points de vente, autant de paramètres qui pourraient faire la différence.

Hélène Cornet avec AFP