Salmonelles dans les Kinder: l'ONG Foodwatch dénonce l'inaction de Ferrero

L'ONG Foodwatch estime que le groupe Ferrero a trop tardé à réagir après avoir été alerté d'un lien possible entre des produits Kinder et des cas de salmonellose.

Un total de 150 cas de salmonellose liés au foyer épidémique de l’usine Kinder d'Arlon, en Belgique, ont été détectés en Europe. Après avoir été alerté par les autorités britanniques fin mars, le groupe Ferrero a procédé aux rappels des produits concernés une dizaine de jours plus tard. Mais pour l'ONG Foodwatch, le groupe a trop attendu avant d'agir.

"À l’approche de Pâques, Ferrero a essayé de maintenir ses Kinder dans ses rayons malgré l’alerte. S’ils avaient réagi plus tôt, des contaminations auraient été évitées", assure son responsable des campagnes, Camille Dorioz, au Parisien.

Des rappels insuffisants pour l'ONG

Foodwatch dénonce aussi un rappel de produits insuffisant en France. Seuls certains lots faisaient l'objet d'un retrait le 4 avril, avant que le groupe n'étende finalement la procédure à tous les produits Kinder issus de l'usine d'Arlon. En Allemagne, le rappel évoque aussi explicitement les produits vendus à Noël. "Pourquoi les rappels en France n’informent-ils pas aussi clairement qu’en Allemagne que certains des produits de Noël sont également concernés?", regrette Camille Dorioz, pour qui "le scandale est bien plus large et ancien".

Ferrero, de son côté, confirme au Parisien que le rappel en France concerne aussi les produits vendus en fin d'année et que les codes "ont été bloqués en caisse", rendant l'achat impossible.

Repérée en décembre

Le groupe italien a reconnu la semaine passée des "défaillances internes" sur son site de production belge et a présenté ses "sincères excuses à tous (les) consommateurs et partenaires commerciaux".

La bactérie responsable de la salmonellose y avait été repérée à la mi-décembre et Ferrero avait alors ordonné le blocage des produits à la sortie de l'usine. Une enquête interne avait conduit au retrait et au remplacement d'un filtre à la sortie des deux réservoirs de matières premières, qui avait été identifié comme étant à l'origine de la contamination.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV