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Rouvrir Orly, "un risque financier" qu’ADP prendra pour ses clients

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Le PDG d’ADP, Augustin de Romanet, a expliqué ce vendredi sur BFM Business que la décision de rouvrir Orly comportait un "petit risque financier" que son groupe est prêt à prendre pour soutenir les compagnies aériennes.

L’aéroport d’Orly, fermé depuis le 31 mars, va rouvrir pour opérer des vols commerciaux le 26 juin prochain, a annoncé ADP jeudi. Une décision qui a suscité "beaucoup de débats internes" sur son impact économique, révèle ce vendredi Augustin de Romanet, le PDG d’Aéroports de Paris, sur BFM Business.

Finalement, "nous avons écouté nos clients, et notamment le groupe des cinq principaux qui font le cœur d’Orly, qui font vivre ces destinations méditerranéennes, ces destinations loisirs". En l’occurrence les compagnies Transavia, filiale d’Air France, Corsair, Easyjet et Vueling, dont les dirigeants étaient en contact quotidien avec ceux d’Orly, a fait savoir Augustin de Romanet.

L'offre révèle la demande

Ces compagnies ont fait part "de leur anxiété" et du fait que "rester à Charles de Gaulle pouvait être extrêmement pénalisant, certaines d’entre elles ne pouvant s’y déplacer. Donc nous avons considéré que notre devoir de serviteur de nos clients était de prendre un petit risque financier", a continué Augustine de Romanet.

Et puis finalement, à ses yeux, c’est aussi un moyen de relancer l’activité touristique : "j’ai toujours été convaincu qu’en économie, l’offre révélait la demande. Donc à partir du moment où on dit à nos concitoyens vous pouvez venir à un aéroport proche de la capitale avec des destinations loisirs, nous espérons que nous allons faciliter le développement des ventes et qu’au final, nous serons tous gagnants".
Nina Godart