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Volaille, légumes… ces produits alimentaires qui tirent l'inflation vers le bas

Des clients font leurs courses au rayon fruits et légumes d'un supermarché de Faches-Thumesnil (Nord), le 6 décembre 2012.

Des clients font leurs courses au rayon fruits et légumes d'un supermarché de Faches-Thumesnil (Nord), le 6 décembre 2012. - PHILIPPE HUGUEN / AFP

L'Insee a confirmé ce vendredi le recul de l'inflation en mars et c'est désormais l'alimentaire qui tire les prix vers le bas. Voici les produits à privilégier pour bénéficier de la "déflation".

L’inflation a bien poursuivi son reflux en mars. L’Insee l’a confirmé ce vendredi en donnant le détail de l’évolution des prix. C’est désormais l’alimentaire qui tire les prix vers le bas, soit l’exact inverse d’il y a un an. L’inflation des produits d'alimentation a de nouveau fortement reculé le mois dernier avec une hausse moyenne de 1,7% contre 3,6% en février.Il y a un an pile on était à 16% d’inflation sur ces produits de consommation.

Une inflation en baisse donc mais qui reste toutefois positive, ce qui veut dire que les prix ne reculent pas. Sur un an, on reste légèrement positif parce que les prix de certains produits continuent d'augmenter. Particulièrement les céréales, le sucre, le chocolat et les huiles.

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En revanche sur les produits frais, là il y a de vraies baisses de prix, constate l'Insee. Le poisson est par exemple en recul de 1% sur un an mais c’est particulièrement marqué dans les légumes avec parfois des reculs spectaculaires comme sur le poireau, le chou ou la salade.

Volaille et salade en baisse

D'ailleurs si on devait faire un menu "déflation" ce week-end que faudrait-il mettre dans son assiette? D'abord du poulet: le prix des volailles a reculé de plus de 2% sur un an et cela s'explique par le reflux des coûts de l'alimentation animale.

Avec le poulet, il faudrait privilégier les légumes frais mais pas les pommes de terre qui sont toujours orientées à la hausse (+10,5% sur un an). Mieux vaut opter pour de la salade (-22% sur un an), une fondue de poireaux (-15%) ou mieux encore du chou (-49%). Les prix de ces légumes reculent sous l’effet des températures clémentes qui ont permis une production abondante et dans le même temps découragé la consommation de légumes d’hiver, obligeant à des concessions tarifaires.

Le menu "déflation" pour ce week-end (Insee).
Le menu "déflation" pour ce week-end (Insee). © BFMTV

Pour le dessert, vous pouvez partir sur des fruits surgelés, eux aussi en très forte baisse (-12%) après avoir beaucoup augmenté depuis deux ans à cause des prix de l’énergie. Même s'il vaut mieux privilégier les fruits de saison en ce début de printemps, d'autant que leur prix n'a quasiment pas varié en un an (+0,4%).

Huile d'olive et chocolat en forte hausse

À l’inverse, certains produits sont à éviter pour faire des économies. À commencer par l'huile d'olive qui devient véritablement un produit de luxe. On atteint dix euros le litre sur des bouteilles premier prix et 15 euros pour des huiles de marque comme Puget. En un an, les prix sont en hausse de 29% et même de 7% sur le seul mois de mars, selon l'Insee. La sècheresse en Espagne, le premier producteur mondial, continue de boulverser les marchés.

Idem pour le chocolat. Les cours du cacao n’en finissent pas de battre des records (+142% en deux ans) ce qui se retrouve en partie dans nos prix en rayon.

Huile d'olive et chocolat toujours en très forte hausse (Insee).
Huile d'olive et chocolat toujours en très forte hausse (Insee). © BFMTV

Le Ghana et la Côte d’Ivoire qui représentent à eux deux 70% de la production mondiale de fève de cacao font face depuis trois ans à des conditions climatiques très défavorables qui plombent leur production.

Bref ce week-end plutôt volaille et salade que chocolat et huile. Ce qui tombe bien d'ailleurs pour la ligne.

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco