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Promotions plafonnées sur les produits d’hygiène: quel manque à gagner pour la grande distribution?

La loi Decroizaille qui plafonnera dans un an les promotions sur les produits non-alimentaires devrait représenter un manque à gagner de plus de 230 millions d'euros pour la grande distribution, d'après une étude de Nielsen.

En dépit de la forte opposition des distributeurs, le Parlement a définitivement adopté la semaine dernière la loi Descrozaille qui renforce les producteurs et industriels dans leurs rapports commerciaux avec Leclerc, Carrefour et consorts.

Le texte, porté par le député Renaissance Frédéric Descrozaille, est vivement critiqué par la grande distribution qui lui reproche notamment de limiter leurs possibilités de proposer de fortes promotions. En particulier celles sur les produits non alimentaires qui seront plafonnées à 34% à partir du 1er mars 2024.

Un coup dur pour les distributeurs sachant que le plafonnement des promotions sur les produits droguerie-parfumerie-hygiène (DPH) devrait représenter un manque à gagner de 232 millions d’euros, selon une étude du panéliste Nielsen. Une perte de chiffre d'affaires répartie entre les rayons hygiène-beauté (105 millions d’euros de manque à gagner), produits d’entretien (125 millions d’euros) et papier (2 millions d’euros).

Les ventes de lessive seraient les plus pénalisées

Dans le rayon hygiène-beauté, c’est la famille des produits bain+douche qui génèreraient le plus gros manque à gagner (30,6 millions d’euros), devant les produits de change pour bébé (-20,3 millions d’euros) et le shampoing (-18,3 millions). Dans la catégorie des produits d’entretien, le plafonnement des promotions pénaliserait surtout les ventes de lessive (-81,3 millions d’euros), de produits pour lave-vaisselle (-15,6 millions) et d’adoucisseurs (-11,8 millions).

Enfin, côté papier, cette nouvelle loi affecterait en premier lieu les ventes d’essuie-tout (-2,4 millions d’euros), de mouchoirs (-0,3 million) et de lingettes hors démaquillant (-0,1 million).

Pour rappel, le chiffre d’affaires perdu sur l’alimentaire après la mise en place de loi Egalim 1 était de 836 millions d’euros en 2019, selon Nielsen.

Paul Louis