"Produit en France": le gouvernement travaille sur un "nutriscore" de l'origine des produits alimentaires

La ministre déléguée en charge de la Consommation Olivia Grégoire va réunir les acteurs de l'alimentaire pour mettre au point un étiquetage national sur l'origine des produits alimentaires.

La souveraineté alimentaire passe par une meilleure information au consommateur. C'est ce qu'estime Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée de la Consommation. Gabriel Attal avait annoncé vouloir s’attaquer à ce sujet début février et le gouvernement planche sur un projet d'étiquetage qui serait similaire au nutriscore qui note les produits en fonction de leur valeur nutritionnelle.

Olivia Grégoire se déclare ainsi favorable à la mise en place rapidement d’un "origine score" qui harmoniserait au niveau national la présentation de cette information jugée importante par huit Français sur 10 pour les produits trans

"Aujourd’hui on l’indique quand par exemple une compote provient de fruits français avec un joli drapeau tricolore, indique la ministre. C’est bien, mais indiquer systématiquement aussi la provenance quand cela vient d’un autre pays c’est mieux."

Depuis le début de la crise agricole, ce sont un milliers d'établissements qui ont été contrôlés par les agents de la DGCCRF sur cette problématique de l'origine des produits. Dans 372 magasins des anomalies ont été constatées et dans 70 d'entre eux, elles étaient même assimilées à des pratiques commerciales trompeuses.

C'est ce qu'a illustré ce jeudi sur Sud Radio la ministre Olivia Gregoire.

"Vous prenez une sauce dans un magasin avec un beau drapeau français parce que les oeufs ont été produits en France, raconte-t-elle. Mais on ne vous dit pas d'où vient l'huile qui représente pourtant 80% de la sauce. Sur un produit transformé, vous ne pouvez pas donner l'information quand ça vous arrange."

Des discussions courant mars

Tous les acteurs concernés (associations de consommateurs, distributeurs et industriels de l’agroalimentaire) seront conviés aux rencontres de la transparence qui se tiendront courant mars pour discuter d’une initiative commune, partagée et volontaire afin d’améliorer la transparence sur l’origine des produits en magasin pour les consommateurs lorsque c’est possible car certains approvisionnements peuvent changer.

Si cet "origine score" aboutit, Olivia Grégoire s’est déclarée favorable à ce que ce sujet soit porté au niveau européen.

"Ce sera une discussion que le gouvernement aura avec les autres Etats, le nouveau Parlement et la nouvelle Commission après les élections de juin", indique la ministre.

https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco