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Pourquoi les œufs sont plus rares dans les supermarchés

La production d'œufs est pénalisée par la résurgence de la grippe aviaire, qui frappe à nouveau les élevages depuis l'été.

Pas de pénurie d'œufs, mais des rayons moins remplis que d'habitude. Conséquence du retour de la grippe aviaire, les aviculteurs peinent à alimenter les supermarchés. Selon le panéliste NielsenIQ, le taux de rupture des œufs en grande distribution s'élève à 8,8% au mois de novembre et grimpe même à 12% sur la dernière semaine. Le syndicat national des industriels et professionnels de l’œuf (Snipo) avait déjà alerté en octobre dernier sur "la situation critique" du marché de l’œuf.

La résurgence de la grippe aviaire désorganise la filière, déjà durement touchée par les épisodes de l'automne 2021 et du printemps 2022 lors desquels 20 millions de volailles avaient été abattues. Le virus est revenu bien plus tôt que prévu, dès le mois d'août dans certains élevages, et plus de 770.000 oiseaux ont déjà été abattus depuis l'été – le niveau de risque a été relevé de "modéré" à "élevé" sur l'ensemble du territoire métropolitain par le ministère de l'Agriculture.

+16,23% d'inflation sur un an

Moins d'œufs dans les rayons, et plus chers: outre la grippe aviaire, les aviculteurs doivent aussi faire face à la flambée des coûts de production. L'alimentation animale, qui représente 60% du coût de revient d'un œuf, a fortement augmenté ces derniers mois. À laquelle il faut ajouter l'énergie pour chauffer les bâtiments, le carburant pour les camions ou encore les emballages en carton. Selon NielsenIQ, le prix des œufs vendus en grande distribution a augmenté de 16,23% sur un an.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV